Les élections en France
1966-2002
De de Gaulle à Chirac, en passant par Pompidou, Giscard d’Estaing et Mitterrand. Les résultats et les événements qui ont marqué les élections présidentielles, mais aussi cantonales, régionales et municipales.
Journal de l'année Édition 1967
Journal de l'année Édition 1968
Les cantonales des 24 septembre et 1 Le renouvellement triennal de la moitié des conseillers généraux de chaque département (élus pour six ans en 1961) n'a revêtu qu'un intérêt limité et une portée politique restreinte. Au surplus, les résultats de ce type de consultations locales font toujours l'objet d'âpres contestations en raison de l'importance des questions d'hommes et des situations acquises, de la variété des étiquettes et du nombre élevé de candidats sans appartenance bien marquée, du pourcentage considérable d'abstentions.
Journal de l'année Édition 1969
Élections Six mois de préparatifs, dix semaines de propagande intensive, dix jours de bataille : ainsi s'est divisée la campagne préalable au référendum du 27 avril 1969, qui a abouti au rejet du projet présenté au pays et au départ du général de Gaulle.
Journal de l'année Édition 1970
Les élections cantonales des 8 et 15 mars Seule consultation électorale d'envergure prévue au cours de l'année 1970, le renouvellement, les 8 et 15 mars, de la moitié des conseillers généraux de la métropole intéressait 1 609 cantons et environ 14 millions d'électeurs. On n'en attendait guère que des indications fragmentaires dans le domaine politique, ainsi qu'il est de règle pour un scrutin local. En raison de la proximité relative de l'élection présidentielle, les enseignements des cantonales ne pouvaient, en effet, donner la température de l'opinion ; tout au plus les votes devaient-ils aider à la formation des listes et à la conclusion des ententes en vue des élections municipales de 1971, en fixant la cote de telle personnalité dans son fief, de telle tendance à l'échelle des grandes villes — à l'exception de Paris, qui ne votait pas.
Journal de l'année Édition 1971
Les municipales : net progrès de la bipolarisation Première consultation nationale depuis l'entrée de Georges Pompidou à l'Élysée et la mort du général de Gaulle, les élections municipales des 14 et 21 mars 1971 peuvent être résumées d'un mot : bipolarisation. Plus nettement que jamais, en effet, le rassemblement des candidats, et par voie de conséquence des électeurs, s'est opéré autour de deux pôles, d'un côté autour du parti communiste dans l'opposition, de l'autre côté autour du mouvement gaulliste dans la majorité.
Journal de l'année Édition 1972
L'an I du « pompidolisme » On datera sans doute de l'année politique 1971-72, et plus exactement du printemps 1972, le début de l'ère Pompidolienne, une ère dont il serait évidemment imprudent de préjuger la durée. Tout se passe comme si les trois années qui ont suivi la mort politique du général de Gaulle avec son brusque départ du pouvoir (avril 1969), les dix-huit mois qui ont suivi sa mort physique (novembre 1970), avaient constitué une longue transition, une phase d'attente et de reclassement, vers la fin de l'après-gaullisme. Puis, à l'approche du troisième anniversaire de son entrée à l'Élysée, Georges Pompidou soudain s'affirmait. Il prenait des initiatives, il consultait le pays dans un référendum inattendu, il semblait prêt à passer à l'action, ou tout au moins il mettait en mesure la majorité et le régime d'affronter les élections législatives, prévues normalement pour mars 1973.
Journal de l'année Édition 1978
Élections Répartition des voix et sièges. Le changement de nom de certains partis politiques et les regroupements depuis 1967 sont à l'origine d'une multiplication des sigles. Pour la lecture des graphiques couleurs, ci-contre, il convient de se souvenir des changements qui se sont opérés année par année.
Journal de l'année Édition 1987
Journal de l'année Édition 1989
Les élections en France L'élection à la présidence de M. François Mitterrand a marqué le succès d'un usage subtil de la cohabitation, renforcé par le gonflement du Front national. Succès personnel, que les élections législatives n'ont qu'en partie confirmé. L'abstention croissante a souligné le décalage entre les Français et la classe politique.
Journal de l'année Édition 1990
Le marathon électoral français Une gauche en quête d'union, une opposition modérée en crise d'identité : la bipolarisation est remise en question ; mais, surtout, la montée des abstentions met en péril la démocratie. Et l'Europe sert d'alibi aux jeux de la politique intérieure.
Journal de l'année Édition 1996
Les élections présidentielles Alors que certains observateurs envisageaient une recomposition du paysage politique à l'occasion de l'élection présidentielle et un duel inédit entre deux personnalités du RPR au second tour, la permanence du clivage gauche-droite a cependant, encore une fois, dominé cette élection.
L'ouverture de la campagne présidentielle Jusqu'en février, les jeux semblaient être faits : le Premier ministre (RPR) Édouard Balladur, officiellement candidat le 18 janvier, s'acheminait vers une victoire annoncée. Le 17 février, Jacques Chirac (candidat pour la troisième fois depuis novembre, chef historique du RPR et donné perdant pendant longtemps) dévoile ses « propositions » pour la France. Constatant que « les Français veulent le changement », il dit vouloir « remettre l'homme au centre des choix économiques », préconise une baisse des prélèvements, compatible selon lui avec une hausse des salaires. Il affirme vouloir mettre fin à la dérive monarchique des institutions et réhabiliter le politique face à la technocratie. Du côté de la droite parlementaire, Philippe de Villiers, fort des résultats de son Mouvement pour les valeurs aux élections européennes, est le seul à se lancer dans la compétition face aux élus RPR. Le centriste Raymond Barre, qui avait laissé planer le suspense, renonce à être candidat en mars. Le même mois, Valéry Giscard d'Estaing déclare que sa candidature est « inutile » parce qu'il n'a pas perçu en France « l'écho » qu'il attendait.
Les élections municipales Voulues par le ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua, dans la foulée de l'élection présidentielle, les élections municipales n'entraînent pas, pour la majorité, l'effet positif escompté. Séquelle des divisions entre balladuriens et chiraquiens, les listes se multiplient à droite. À gauche, l'unité PS-PCF est de règle (25 primaires seulement).
Premier ministre et candidat Les derniers mois du gouvernement Balladur reflètent les aléas de la campagne et la difficulté croissante d'être à la fois Premier ministre et candidat à la tête d'un gouvernement dont certains membres ont pris parti contre vous. L'affaire des HLM des Hauts-de-Seine et ses développements empoisonnent les derniers mois du gouvernement Balladur. Sollicité par François Mitterrand, le Conseil supérieur de la magistrature soutient le juge Éric Halphen qui, au-delà du financement occulte, met à jour un réseau de fausses factures et de commissions sur les marchés publics. Le principal accusé, Didier Schuller, conseiller général RPR des Hauts-de-Seine, mis en examen pour abus de biens sociaux, préfère disparaître que de se soumettre aux injonctions de la justice. Un mandat d'arrêt international est lancé contre lui (avril).
Journal de l'année Édition 2003
Une présidentielle hors norme Le choc. Le traumatisme. Le séisme. Il est 20 heures, ce 21 avril, radios et télés annoncent les résultats du premier tour de la présidentielle : Jean-Marie Le Pen est en seconde position. Le président du Front national se retrouve face à Jacques Chirac au second tour.