Du démantèlement des barrières douanières le 1er juillet 1968 à la présentation de la constitution européenne le 6 juin 2003, toutes les étapes qui ont marqué l’histoire de la création de l’Union Européenne.
Journal de l'année Édition 1968
Journal de l'année Édition 1969
Marché commun L'année 1968-69 aurait pu être une grande année européenne. Elle s'est ouverte, en effet, le 1er juillet 1968, par la suppression complète et définitive de tous les droits de douane entre les pays membres de la Communauté.
Journal de l'année Édition 1970
Marché commun La période allant de juillet 1969 à juillet 1970 restera dans l'histoire comme la période charnière de la construction européenne. En effet, elle a été marquée par trois événements « historiques » : la conférence au sommet de La Haye en décembre 1969, qui a relancé la politique d'unification européenne ; la fin de la période transitoire du Marché commun, laquelle est entrée, en janvier 1970, dans sa phase définitive ; l'ouverture des négociations avec les pays candidats à la Communauté européenne et notamment avec les Anglais, fin juin 1970. Si le tournant est certain, la direction prise par la politique européenne reste floue : il n'est pas sûr que dans cette nouvelle phase de son histoire l'Europe continue de construire son unité sur les mêmes bases qu'elle l'a entreprise en 1950.
Journal de l'année Édition 1971
Marché commun L'année 1970-71 restera marquée d'une pierre blanche et d'une pierre noire dans l'histoire de la Communauté européenne : une pierre blanche parce que le Marché commun a ouvert sa porte aux Anglais, désireux de devenir des « Européens à part entière » ; une pierre noire parce que les Allemands, en décidant de laisser flotter le mark, ont porté un coup sévère à l'union économique et monétaire des Six avant même qu'elle naisse officiellement.
Journal de l'année Édition 1972
Marché commun Ce n'est pas sans fausses notes que les partenaires de la Communauté européenne ont exécuté leur partition en 1971-72. L'allégro de l'élargissement a été bien mené : le traité d'adhésion de la Grande-Bretagne, de l'Irlande, du Danemark et de la Norvège a été solennellement signé à Bruxelles le 22 janvier. En revanche, le menuet de l'union monétaire a connu de nombreux faux pas et l'adagio de la conférence au sommet a été si lent qu'on se demandait encore, à la fin du mois de juin 1972, si les musiciens arriveraient au bout.
Le référendum du 23 avril 1972 En deux phrases de sa conférence de presse du 16 mars 1972, le président de la République annonçait le référendum sur l'élargissement de la Communauté européenne par l'admission de quatre nouveaux membres dont la Grande-Bretagne, consultation qui devait ensuite être fixée au 23 avril. À deux reprises, Georges Pompidou s'adressait encore au pays — la veille de l'ouverture officielle de la campagne et l'avant-veille du scrutin — pour lui demander un « oui » massif, mais en évitant avec soin de mettre son propre sort en balance ou de dramatiser les conséquences d'un éventuel échec.
Journal de l'année Édition 1973
Marché commun Le président Georges Pompidou, finalement, se décide : à la mi-septembre 1972, il adresse à chacun des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté élargie l'invitation à se rendre à un sommet qui se tiendra les 19 et 20 octobre à Paris. Ce n'est pas l'enthousiasme : les piètres résultats du référendum français sur l'Europe du printemps (Journal de l'année 1971-72) sont encore présents dans toutes les mémoires. Mais un ajournement de la réunion eût été interprété comme un recul. Georges Pompidou fixe des objectifs modestes : « Ce sommet, affirme le président dans sa conférence de presse du 21 septembre, doit être tenu même si ce n'est pas le tournant de l'histoire européenne. »
Journal de l'année Édition 1974
Marché commun C'est le président Nixon qui avait annoncé que 1973 serait « l'année de l'Europe ». Elle le fut, en effet, mais pas du tout au sens d'une année faste pour l'unification européenne ; ni même au sens où l'entendait sans doute le président des États-Unis, c'est-à-dire une année durant laquelle il aurait consacré l'essentiel de ses efforts à redéfinir les rapports entre le Nouveau et le Vieux Continent, après avoir réglé (pour son compte) le problème du Viêt-nam et fondé sur des bases nouvelles ses relations avec la Chine et l'Union soviétique.
Journal de l'année Édition 1975
Marché commun Toute la période de fin 1974 à mi-75 a été pratiquement neutralisée pour la construction européenne en raison de l'incertitude sur le maintien des Anglais dans la Communauté. Il a fallu attendre le référendum du 5 juin 1975 (premier référendum de l'histoire de la Grande-Bretagne), pour savoir qu'à deux contre un les Anglais décidaient de rester dans le Marché commun.
Journal de l'année Édition 1976
Journal de l'année Édition 1977
Marché commun Quel contraste ! Alors qu'une nouvelle Amérique reprend confiance en elle-même et dans sa mission dans le monde, derrière Jimmy Carter, le purificateur, voici que la vieille Europe paraît s'interroger au moment de franchir des pas décisifs. Sollicitée de s'élargir, elle ne se sent pas assez sûre d'elle-même pour accueillir de nouveaux membres, qui frappent pourtant avec insistance à sa porte. Elle espère un renforcement de cohésion interne en se dirigeant vers l'élection au suffrage universel direct de l'Assemblée européenne. Mais la préparation de cette élection divise un certain nombre d'opinions nationales.
Journal de l'année Édition 1978
Marché commun L'année 1977-1978 aura été, pour la Communauté européenne, celle de la déception en matière économique et de la crise en matière agricole. Déception pour l'économie, car aucune reprise des affaires n'a eu lieu. Les objectifs fixés dans ce domaine n'ont pas été atteints. Le chômage est resté à un niveau élevé. La Commission de Bruxelles n'a pas pu convaincre les pays membres de prendre des mesures de stimulation supplémentaires. Les Allemands, qui avaient jugulé leur inflation (avec une hausse des prix inférieure à 4 % par an) et qui continuaient d'avoir un fort excédent commercial, n'ont pris que des mesures de relance limitées, dans la crainte de retomber dans l'inflation En outre, les pressions exercées sur les monnaies ne faisaient que rendre plus difficiles toutes mesures de relance.
Journal de l'année Édition 1979
L'année de l'Europe Une Assemblée élue pour la première fois au suffrage universel, un nouveau système monétaire, la définition d'une attitude commune face à la deuxième crise du pétrole, le renouvellement de la convention avec les pays du tiers monde associés à la Communauté, l'entrée d'un nouveau membre dans celle-ci (la Grèce), la conclusion d'un nouvel arrangement commercial avec les États-Unis et le Japon : 1978-1979 aura, véritablement, été l'année de l'Europe. Comme quoi c'est dans l'adversité que celle-ci progresse vers son unité. La France peut se flatter d'avoir joué un rôle déterminant dans toutes ces innovations, car le hasard a voulu que ce soit son tour de présider le conseil des ministres de la Communauté durant le premier semestre de 1979 (la présidence change tous les six mois, selon l'ordre alphabétique).
Journal de l'année Édition 1980
Journal de l'année Édition 1981
Journal de l'année Édition 1982
Marché commun L'Europe a dû affronter une crise interne grave suscitée par l'attitude de la Grande-Bretagne pendant une période de tensions internationales. Si les acquis communautaires essentiels ont été préservés, la Communauté a peu progressé, remettant à plus tard la révision de sa politique agricole et le renforcement de son système monétaire (SME). Elle a, tant bien que mal, continué à organiser le repli de sa sidérurgie.
Journal de l'année 1er juillet - 31 décembre 1982
Marché commun La Communauté européenne continue de vivre, en 1982, sur un acquis de plus en plus fragile, au fur et à mesure que l'aggravation de la crise renforce les tendances centrifuges Les événements qui se succèdent mettent les Dix à rude épreuve. Ils s'en sortent jusqu'ici par des subterfuges, ou des tours de passe-passe, comme on le voit à propos du vote du budget (Journal de l'année 1981-82).
Journal de l'année Édition 1989
CEE Le 13 février, à Bruxelles, Mme Margaret Thatcher a fini par accepter un accord sur la réforme du financement de la CEE, qui rend possible l'ouverture du grand marché unique le 1er janvier 1993. Le texte prévoit la maîtrise des dépenses agricoles par la limitation de la production des céréales et des oléagineux. Mais le compromis entre les Douze n'a été rendu possible que grâce aux sacrifices consentis par le chancelier Kohl. Il en résulte que l'agriculture de l'Allemagne fédérale supportera une nouvelle pénalité. L'accord du 13 février porte aussi sur le doublement, en 1993, de l'aide apportée par les pays du Nord aux régions pauvres du Sud.
Journal de l'année Édition 1990
Europe – 3 Trois ans avant la naissance de l'Europe, les responsables s'agitent de plus en plus fébrilement autour du berceau. Et les événements qui surviennent chez les cousins de l'Est ne font qu'ajouter à la confusion...
CEE La progression vers la mise en place du grand marché unique a été difficile : dans un contexte économique moins favorable, les Douze ont tardé à prendre les décisions touchant directement leur souveraineté économique. Si la croissance a atteint 3,25 % et si le chômage a diminué (en août, il touchait 9,2 % des actifs, contre 10,1 % un an plus tôt), l'inflation (5 %) redevenait préoccupante.
Journal de l'année Édition 1991
Journal de l'année Édition 1992
Europe - 1 De Rome à Maastricht, la Communauté européenne a franchi en un an deux étapes capitales. Elle a jeté les bases d'une Union économique et monétaire et, plus modestement, amorcé un processus de définition de politiques communes en matière de relations extérieures et de défense.
Journal de l'année Édition 1994
La communauté : à l'anglaise ? L'année 1993 s'est ouverte pour la Communauté européenne sur l'entrée en vigueur, au 1er janvier, du « grand marché », c'est-à-dire la suppression des frontières entre pays membres pour la circulation des marchandises, des capitaux et des services. Ce projet, que les Douze avaient inscrit en 1986 dans l'« Acte unique », n'est pas complètement achevé puisque, en ce qui concerne la libre circulation des personnes, les accords dits de Schengen, conclus seulement entre 9 des 12 pays membres, ne sont pas entrés en vigueur en 1993. La France a d'abord estimé que les dispositions d'application étaient encore insuffisantes pour garantir une protection efficace contre la criminalité ou l'immigration clandestine. Puis elle a demandé un nouveau report, en principe jusqu'en février 1994, pour introduire dans sa Constitution les modifications nécessaires.
Journal de l'année Édition 1995
Union européenne : un avenir flou L'Union européenne n'a pas encore acquis, en 1994, la maîtrise des transformations induites pour elle par l'effondrement du bloc communiste quelques années plus tôt. Sur le plan intérieur, la réalisation du programme qu'elle s'est fixé dans le traité de Maastricht est encore incertaine, notamment en ce qui concerne le calendrier de l'Union monétaire et l'objectif d'une monnaie unique avant la fin du siècle, qui, sans être répudiés, ne semblent plus concerner que quelques-uns des pays membres. L'indispensable réforme des institutions de l'Union, à laquelle contraignent les adhésions ou demandes d'adhésion de nouveaux pays, est toujours dans les limbes : la traditionnelle tension entre partisans de l'intégration et partisans d'une Europe du libre-échange « à l'anglaise » est plus profonde que jamais, aggravée par la problématique de l'élargissement aux pays de l'Est.
Journal de l'année Édition 1996
L'Union européenne La France et l'Espagne assurent successivement la présidence de l'Union européenne, désormais composée de 15 États membres. Avec les nouveaux venus, Autrichiens, Finlandais et Suédois, le Parlement européen compte désormais 626 membres ; la Commission, présidée par l'ancien Premier ministre du Luxembourg Jacques Santer, 20 membres ; la Cour de justice, 15 juges assistés de 9 avocats généraux ; la Cour des comptes, 15 membres ; le Comité économique et social et le Comité des Régions, 222 chacun. Quant au Conseil européen et au Conseil de l'Union européenne, ils comprennent un représentant par État. L'année 1995 est marquée par des débats difficiles consacrés à la troisième phase de l'Union économique et monétaire, celle de la monnaie unique, ainsi qu'aux préparatifs de la Conférence intergouvernementale (CIG) de 1996.
Journal de l'année Édition 1997
L'Europe Le retour de la paix dans l'ex-Yougoslavie, et notamment en Bosnie-Herzégovine, confère aux États-Unis un rôle essentiel dans la poursuite de l'application des accords de Dayton signés en 1995. La France, qui n'entend pas demeurer passive dans la région, est le premier pays de l'Union européenne à renouer des relations diplomatiques, en février, avec Belgrade.
L'Union européenne L'année européenne 1996 est successivement caractérisée par les présidences italienne et irlandaise, les débuts de la Conférence intergouvernementale aux Conseils européens de Turin et de Dublin, la crise de la « vache folle », les préparatifs de la phase décisive de l'Union économique et monétaire et la poursuite du processus d'élargissement de l'Union européenne (UE).
Journal de l'année Édition 2002
Journal de l'année Édition 2004