Leonid Brejnev avait déjà accusé en octobre les États-Unis de « porter à un niveau sans précédent l'intensité de leurs préparatifs militaires (...), menaçant de pousser le monde dans le feu de la guerre nucléaire ». Son successeur n'est pas en reste. Par le biais de l'agence Novosti, il met à son tour en garde, fin novembre, l'Europe contre l'installation des missiles à moyenne portée, affirmant notamment que l'emploi de ces armes, même accidentel, déclencherait « une riposte immédiate » de l'URSS. Et, quand Ronald Reagan annonce le 22 novembre la construction de 100 missiles intercontinentaux MX, c'est le chef de l'armée rouge, le maréchal Oustinov, qui descend à son tour dans l'arène pour déclarer : « Si la Maison-Blanche commence à déployer les missiles MX, un nouveau missile intercontinental sera déployé en réponse en Union soviétique, et ses caractéristiques ne le céderont en rien au MX ». Youri Andropov propose le 21 décembre aux États-Unis une réduction réciproque « de plus de 25 % des armements stratégiques des deux pays », mais il ajoute : en cas de refus « nous serons obligés de répondre au défi de la partie américaine ».

Chine

L'événement diplomatique majeur du deuxième semestre 1982 reste cependant l'évolution des rapports avec la Chine. Les prémices d'une amélioration apparaissent déjà au cours du premier semestre. Elles se voient confirmées ensuite.

Répondant aux appels répétés de Leonid Brejnev, Pékin accepte en septembre la reprise des négociations frontalières, interrompues au lendemain de l'affaire afghane. Leonid Ilyitchev, vice-ministre des Affaires étrangères, arrive début octobre à Pékin, et, malgré la poursuite des dénonciations de l'hégémonisme soviétique par la Chine, on note un ton nettement plus modéré.

Le changement à la tête du Kremlin ravive l'espoir d'une normalisation. Au lendemain des funérailles de Leonid Brejnev, A. Gromyko reçoit, pour la première fois depuis treize ans, son homologue chinois, Huang Hua, qui représentait son pays aux obsèques. De retour à Pékin, celui-ci se déclare « très optimiste » pour l'avenir des discussions entre les deux pays. Sa démission, quelques jours plus tard, ne semble pas interprétée par l'URSS comme un désaveu.

Yougoslavie

Belgrade. 22 340 000. 87. 0,9 %.
Économie. Productions (77) : A 16 + I 51 + S 33. Énerg. (80) : 2 049. P (78) : 359. Ch. (78) : 12 %.
Transports. (78) : 10 445 M pass./km, 23 378 Mt/km. (*78) : 1 857 100 + 256 900. (*80) : 2 467 000 tjb. (78) : 1 920 pass./km.
Information. (77) : 26 quotidiens. Tirage global : 2 085 000. (76) : 4 526 000. (76) : 3 463 000. (78) : 441 000 fauteuils ; fréquentation : 75,4 M. (77) : 1 556 000.
Santé. (77) : 28 528. Mté inf. (79) : 32,2.
Éducation. (76). Prim. : 1 461 191. Sec. et techn. : 2 311 746. Sup. (75) : 394 992.
Armée.  : 252 500.
Institutions. République socialiste proclamée le 29 novembre 1945. Devient République fédérale le 31 janvier 1946. Constitution de 1963, amendée pour la quatrième fois en février 1974. Président de la direction collégiale : Petar Stambolitch, élu le 14 mai 1982 ; succède à Serguei Kraïgher. Président du conseil exécutif fédéral : Mme Milka Planintz (16 mai 1982).