Cependant, le Viêt-nam s'efforce de contrer par tous les moyens cette intrusion de N. Sihanouk sur la scène indochinoise. Hanoi annonce le 7 juillet, à l'issue d'une réunion des ministres indochinois des Affaires étrangères à Ho Chi Minh-Ville, le retrait partiel de ses troupes du Cambodge : dix à vingt milles hommes environ. Un début de désengagement qui devrait se poursuivre, disent les Vietnamiens sans parvenir à convaincre de leur bonne volonté les pays de l'ASEAN (Indonésie, Malaysia, Singapour, Philippines, Thaïlande) ni les Occidentaux.

Hanoi propose sans succès la création d'une zone de sécurité à la frontière de la Thaïlande et la réunion d'une conférence internationale sur le Cambodge.

« Nous sommes prêts à retirer nos troupes du Cambodge, si la Chine et les États-Unis cessent leur politique d'« agression », rappelle Hanoi, tout en ménageant N. Sihanouk. « Si les Cambodgiens souhaitent le retour du prince, nous ne nous y opposerons pas. Nous n'oublierons jamais qu'il a accueilli nos soldats sur le sol de son pays pendant la guerre... », souligne le vice-ministre vietnamien des Affaires étrangères, Vo Dong Giang.

Difficultés

Les dirigeants vietnamiens ont, il est vrai, fort à faire avec leur propre pays, où les difficultés économiques, sociales et politiques s'accumulent. Inflation, production agricole insuffisante et, pour finir, une résistance nationaliste qui recruterait, dit-on, jusque dans les rangs des partisans de l'ancien GRP (Gouvernement révolutionnaire provisoire) sudiste, allié de Hanoi.

À l'automne, on apprend le démantèlement de plusieurs organisations anticommunistes dans le Sud, la découverte d'un complot à Ho Chi Minh-Ville et l'arrestation de plusieurs personnalités du régime. Sur les hauts plateaux du Centre, la chasse aux partisans de l'ancien régime se poursuit.

Yémen du Nord

Sanaa. 5 930 000. 30. 2,3 %.
Économie. PIB (75) : 176. Productions (73) : A 61 + I 7 + S 32. Énerg. (80) : 76.
Information. (76) : *90 000.
Santé. (77) : 399.
Éducation. (75). Prim. : 255 301. Sec. et techn. : 24 240. Sup. : 2 408.
Armée.  : 32 100.
Institutions. République arabe du Yémen. République proclamée le 26 septembre 1962. Constitution du 28 décembre 1970. Chef de l'État : lieutenant-colonel Ali Abdallah Saleh, élu le 17 juillet 1978 ; succède au colonel Ahmed Hussein al-Ghachemi, assassiné, le 24 juin 1978. Premier ministre : Abdel Karim al-Iryani (15 octobre 1980).

Yémen du Sud

Aden. 1 910 000. 7.
Économie. PIB (76) : 241. CE (75) : 74 %.
Transports. (76) : 11 900 + 10 500.
Information. (76) : 4 quotidiens ; tirage global : *12 000. (76) : *100 000. (76) : *32 000. (73) : 10 000.
Santé. (78) : 233.
Éducation. (74). Prim. : 194 466. Sec. et techn. : 39 696. Sup. : 934.
Armée.  : 24 300.
Institutions. République démocratique et populaire du Yémen. État indépendant le 30 novembre 1967. Constitution de 1970. Président du Conseil présidentiel : Ali Nasser Mohamed, ex-Premier ministre ; succède à Abdel Fattah Ismaïl, démissionnaire le 21 avril 1980.