Epée
Carrard (CH) b. Kolczonay (H), 10-8 ; barr. pour la 3e place : Felisiak (Pl) b. Pusch (RFA), 10-4.

Sabre
Pigula (Pl) b. Kosterzewa (Pl). 11-9.

Fleuret féminin
Vaccaroni (I) b. Stefanek (H), 8-6 ; barr. pour la 3e place : Cicconetti (I) b. Schwarzenberger (H), 8-2.

Football

Saint-Étienne : la chute d'un président

L'équipe des Verts, finaliste de la coupe d'Europe en 1976, équipe aux 10 titres de champion de France, 6 fois vainqueur de la coupe de France, n'est plus que l'ombre d'elle-même. Saint-Étienne, club modèle du football français, sort chancelant d'une crise sans précédent, qui, sur fond de scandale financier, a abouti à la chute de Roger Rocher, le célèbre et intransigeant homme à la pipe, président de l'ASSE depuis plus de vingt ans, et à l'effritement de l'équipe vedette des années 70. Les Verts terminent 1982 avec 9 défaites en 20 matches et une place de seizième sur vingt au classement du championnat. En quelques mois un club dont la réussite servait de référence à tout le football français sombre dans la décadence.

Légende

1976 : l'équipe, son président en tête, descend triomphalement les Champs-Élysées. Elle vient de disputer la finale de la coupe d'Europe des clubs champions et est tombée avec panache devant le célèbre Bayern de Munich. Saint-Étienne est entré dans la légende. Sa réussite repose sur trois hommes : Rocher, le dirigeant, Herbin, l'entraîneur, et Garonnaire, le recruteur, qui ont bâti une équipe et un club modèle, aux objectifs ambitieux. Avec l'appui de la municipalité, l'ASSE construit ses locaux administratifs, agrandit les tribunes du stade Geoffroy-Guichard et ouvre un centre de formation des jeunes footballeurs, le premier en France. Mais, entre Roger Rocher, le président de fer, et Robert Herbin, l'entraîneur exigeant, des divergences apparaissent. Rocher recrute à grands frais (Rep, Zimako, Platini). Herbin veut des jeunes formés au club.

Scandale

Rocher, dont l'entreprise de travaux publics a fait faillite, se consacre exclusivement au club, sur lequel il entend régner en maître. Entre Herbin et lui, c'est le divorce. Les partisans d'Herbin, avec un avocat, Me Buffard, pour chef de file, attaquent Roger Rocher sur sa gestion au cours d'un conseil d'administration le 1er avril. Rocher démissionne.

Les nouveaux dirigeants portent plainte contre lui pour détournement de fonds et constitution d'une caisse noire. Rocher, piégé, choisit de donner à la justice les noms des bénéficiaires. Sur la liste, on relève des joueurs (Platini), des cadres (Herbin), des dirigeants (Me Fieloux), mais aussi des hommes politiques. Lucien Neuwirth, président du conseil général de la Loire, Michel Durafour, ancien maire de Saint-Étienne, ont bénéficié de l'argent vert pour leurs campagnes électorales.

La justice inculpe Rocher, puis Me Fieloux, son successeur à la présidence, pour abus de biens sociaux, faux et usage de faux.

La guerre de succession se rallume entre les rochéristes et la tendance Herbin. Mais par personnes interposées. Début décembre, un favori pour la présidence, Pierre Fourneyron, démissionne à peine élu. « Le club est ingouvernable », dit-il. Deux jours plus tard s'ouvre la réunion de la dernière chance, arbitrée par Joseph Sanguedolce, le maire communiste de la ville, et Fernand Sastre, le président de la Fédération française de football. Un modéré accède à la présidence : Paul Bressy, 57 ans. Une lourde tâche l'attend : effacer les traces d'une crise profonde et, si possible, reconstruire la maison verte. La chute de Saint-Étienne pose en France le problème des rapports entre le football professionnel et l'argent.

Golf

Open britannique
(Troon, Écosse, 15-17 juillet 1982)
1. Watson (USA) 284 cps ; 2. Oosterhuis (GB) et Price (ZA) 285 cps.

Championnat du monde
Amateurs par équipes
(Lausanne, 16-19 septembre 1982)
1. États-Unis (Crosby, Holtgrieve, Lewis, Sigel), 859 pts ; 2. Japon et Suède, 866 pts ; 4. France (Pendaries, Godillot, Schneider, Ploujoux), 874 pts.

XIIIe Trophée Lancôme
(Saint-Nom-la-Bretèche, 21-24 octobre 1982)
1. Graham (Aus), 276 cps ; 2. Ballesteros (E), 278 cps ; 3. Stadler (USA), 280 cps ; 5. Watine (F), 283 cps.

Gymnastique

Le triomphe de Li Ning

Grande révélation, dans cette coupe du monde, du Chinois Li Ning, qui gagne devant son compatriote Tong Fei, le champion du monde, le Soviétique Korolev, étant troisième.