Journal de l'année Édition 2004 2004Éd. 2004

Dans l'espoir de faire baisser la tension, alors que tous les vols commerciaux à destination et au départ de l'aéroport international de La Paz ont été suspendus, le président Sánchez de Lozada a décidé, par décret, de ne pas ouvrir de nouveaux marchés au gaz bolivien (déjà exporté vers le Brésil), le temps d'un « dialogue entre Boliviens et organisations de la société civile, de consultations et de débats », qui devaient se conclure avant le 31 décembre prochain. Mais, entretemps, l'ampleur des manifestations aura contraint le président à démissionner, laissant la place au vice-président Carlos Mesa.

Bernard Reynes

De vastes réserves de gaz naturel

Alors que la pauvreté touche 60 % des 8,3 millions de Boliviens, le sous-sol du pays renferme les plus vastes réserves de gaz naturel d'Amérique du Sud après celles du Venezuela. Prévue à partir de 2006, l'exportation de gaz naturel bolivien liquéfié vers les États-Unis et le Mexique nécessite un investissement préalable de six milliards de dollars, dont la moitié en aménagements portuaires. La Bolivie n'ayant pas de fenêtre maritime, le Pérou et le Chili tentent chacun d'attirer cet investissement. Les études de faisabilité indiquent toutefois que l'exportation du gaz naturel bolivien via un port chilien serait plus rationnelle et rentable que via le Sud péruvien.