Journal de l'année Édition 2003 2003Éd. 2003

Ulysse Garo

Le FPÖ tente de remonter la pente

En chute libre dans les sondages, le FPÖ est le grand perdant de la crise qui a causé l'éclatement d'une coalition sur laquelle comptait J. Haider pour « révolutionner » la société. Après avoir fait son deuil de ses ambitions de chancelier, le leader populiste renonçait le 14 septembre à la présidence du FPÖ, confiée en mai 2000 à Mme Riess-Passer. M. Haider a ainsi boudé le congrès du FPÖ qui devait trancher, le 21 septembre, entre les radicaux, favorables à une ligne nationaliste dure, et les pragmatiques, désireux de poursuivre la coopération avec la droite classique. Ces derniers l'ont emporté, avec l'élection, par 92 % des délégués, de Mathias Reichold, un ancien proche de M. Haider devenu modéré. L'élection à la tête du FPÖ, qu'il entend transformer en un parti libéral, de cet agriculteur de Carinthie, ministre des Transports, est censée resserrer les rangs du parti dans la perspective du scrutin de novembre.