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    • France
      Affaire des disparues de l'Yonne : insuffisances de la justice
      Le ministre de la Justice Marylise Lebranchu indique qu'un rapport de l'inspection générale des...
      Le ministre de la Justice Marylise Lebranchu indique qu'un rapport de l'inspection générale des services judiciaires révèle un « fonctionnement délictueux de l'institution judiciaire » impliquant notamment le parquet dans l'affaire des disparues de l'Yonne. Ce rapport montre notamment que « le parquet du tribunal de grande instance d'Auxerre n'a pas réussi à exploiter des éléments réunis de longue date contre Émile Louis ». Ce dernier, un retraité âgé de soixante-six ans, est actuellement écroué à la maison d'arrêt de Draguignan. Il est soupçonné d'avoir violé et tué sept jeunes filles handicapées mentales dans la région d'Auxerre à la fin des années 1970 et de différents crimes sexuels commis dans le Var. Trois procédures, établies à son encontre entre 1979 et 1984, « n'ont pas reçu l'attention qu'elles méritaient », « seule l'action des parties civiles a permis l'ouverture d'une information en mai 1997, après deux refus successifs de la justice d'Auxerre qui estimait les faits prescrits » : « ces dysfonctionnements sont susceptibles d'engager la responsabilité de l'État » pour faute lourde. Le 21 décembre 2000, une plainte avait été déposée par une femme âgée d'une trentaine d'années qui affirmait avoir été abusée sexuellement par Emile Louis en 1996. En 1989, Emile Louis avait déjà été condamné dans le Var par le tribunal correctionnel de Draguignan à cinq ans de prison pour attentat à la pudeur.
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    • Afghanistan
      Destruction des bouddhas géants de Bamiyan
      En dépit des appels de la communauté internationale, y compris l'Iran, à préserver leur patrimoine...
      En dépit des appels de la communauté internationale, y compris l'Iran, à préserver leur patrimoine historique, le mollah Mohamed Omar, chef suprême des taliban, maintient son acte de destruction des deux statues préislamiques afghanes dans la province centrale de Bamiyan, « conformément aux principes de l'islam ». En outre, il rappelle que « ces statues ne représentent que 1 % des reliques historiques afghanes et 90 % de ces 1 % ont été pillés » avant son arrivée au pouvoir. Ces statues sont jugées idolâtres et contraires à l'islam par le régime de Kaboul. À l'aide de puissants explosifs et de tirs d'artillerie, les taliban font sauter les deux grandes statues, les plus grands bouddhas debout du monde. Hautes de 38 et 55 m, celles-ci avaient été sculptées à même la falaise par des moines bouddhistes il y a 1 500 ou 1 600 ans, dans la vallée de Bamiyan, à 2 500 m d'altitude. Installé en Afghanistan à partir du iiie siècle av. J.-C., le bouddhisme a dominé la région pendant 900 ans.
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  3. 5
    • Afrique du Sud
      Les grandes firmes pharmaceutiques contre les « génériques »
      Pretoria accueille un procès qui oppose 39 laboratoires pharmaceutiques au gouvernement...
      Pretoria accueille un procès qui oppose 39 laboratoires pharmaceutiques au gouvernement sud-africain. Ces laboratoires dénoncent une loi sud-africaine datant de 1997 qui vise à favoriser les traitements les plus coûteux, notamment ceux contre le sida, en autorisant l'importation de versions génériques de médicaments brevetés ou en imposant un prix unique pour les médicaments produits en Afrique du Sud. Le jugement de la Haute Cour de Pretoria n'est pas attendu avant la fin de l'année. Les organisations de lutte contre le sida dénoncent le cynisme d'une industrie pharmaceutique qui entend empêcher les pays défavorisés de recourir aux médicaments génériques, produits à moindre coût parce qu'ils ne sont plus protégés par un brevet. Sur 36 millions de personnes infectées par le virus VIH dans le monde, 25 millions vivent en Afrique subsaharienne, où l'on a déploré 2,4 millions de morts des suites du sida en 2000 ; 10 % des 45 millions de Sud-Africains sont affectés par le virus. Du côté des laboratoires, on souligne que leurs poursuites se bornent à dénoncer une législation qui viole leur propriété industrielle et constitue un abus de pouvoir de l'État. Leur action en justice bloque l'entrée en vigueur de la loi depuis février 1998. Le 6, alors que le procès est ajourné au 18 avril prochain, l'Organisation mondiale de la santé apporte son soutien « fondamental » à l'État sud-africain, estimant que la loi qu'il a promulguée s'inscrit dans les accords de l'Organisation mondiale du commerce sur la propriété intellectuelle et que ces « médicaments doivent arriver à toutes les personnes qui en ont besoin ».
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  4. 7
    • Israël
      Gouvernement d'union nationale
      Officiellement intronisé Premier ministre, Ariel Sharon, large vainqueur des élections générales de...
      Officiellement intronisé Premier ministre, Ariel Sharon, large vainqueur des élections générales de février dernier, fait approuver son gouvernement d'union nationale, fruit d'un mois de négociations avec les partis politiques, aux députés de la Knesset. Le vote de confiance en faveur du nouveau gouvernement est acquis par 72 voix contre 21. Ariel Sharon est le cinquième Premier ministre de l'État hébreu en moins de six ans. Il doit son arrivée au pouvoir à son engagement de faire cesser l'insurrection palestinienne. Son gouvernement d'union permettra aux Israéliens de « se tenir ensemble en faisant face à ce qui représente actuellement le plus grand danger – à savoir la détérioration de la sécurité ». La recherche de la paix avec les Palestiniens, voire avec la Syrie et le Liban, n'est pas oubliée mais à condition que les négociations se fassent « uniquement lorsque le calme régnera » : « Si les Palestiniens choisissent le chemin de la paix [...], ils trouveront en moi et en mon gouvernement un partenaire sincère et véritable. » La coalition va du centre gauche à la droite extrême : elle comprend les trois principaux groupes parlementaire – le Likoud, le Parti travailliste et le Shas (parti ultra-orthodoxe séfarade) – ainsi que quatre petites formations ultranationalistes ou religieuses. Elle a pour objectifs de donner à Israël un sentiment d'unité dans une période de crise, d'atténuer l'image belliqueuse d'Ariel Sharon et de donner au pays un gouvernement s'appuyant sur une véritable assise nationale, capable de résister à la défection d'un parti. Le nouveau gouvernement comporte 26 membres, ce qui en fait le plus important de l'histoire de l'État hébreu. Il comprend des ministres opposés à toute concession aux Palestiniens mais aussi des partisans convaincus de la paix comme le travailliste Shimon Pères, ministre des Affaires étrangères. Dalia Rabin-Pelossof, la fille de l'ancien Premier ministre assassiné Yitzhak Rabin, reçoit le poste de vice-ministre de la Défense. Pour la première fois, un Arabe israélien siège dans le gouvernement de Jérusalem. Le nouveau Premier ministre ne connaîtra pas l'état de grâce dont bénéficient généralement ceux qui accèdent au pouvoir. Le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) prévient que celui qui est considéré comme le pire ennemi des Palestiniens sera accueilli par des attentats-suicides. Le 15, Israël allège le bouclage des villes de Cisjordanie et de la bande de Gaza, l'accès à Israël restant interdit aux Palestiniens, comme cela est le cas depuis le début des violences israélo-palestiniennes il y a six mois.
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  5. 8
    • Macédoine
      Guérilla albanaise
      En dépit des efforts des soldats américains de la K-FOR pour couper leur approvisionnement en armes...
      En dépit des efforts des soldats américains de la K-FOR pour couper leur approvisionnement en armes et vivres depuis le Kosovo, des rebelles albanophones multiplient les actions de guérilla dans le nord de la Macédoine. Ces violences entraînent la fermeture de la frontière avec le Kosovo, tandis que la Macédoine reçoit le soutien de ses voisins des Balkans, qui appellent la K-FOR à intensifier ses contrôles à la frontière du Kosovo. Ces contrôles de la zone frontalière sont pour le moment la réponse appropriée de l'OTAN au regain de violence séparatiste au Kosovo et dans les pays frontaliers à minorité albanaise, comme la Macédoine, dont un quart des deux millions d'habitants sont des Albanais de souche. En outre, l'OTAN autorise les troupes serbes à pénétrer dans la zone terrestre de sécurité séparant le Kosovo du reste de la Serbie afin d'empêcher les infiltrations d'albanophones en provenance de Macédoine vers le sud de la Serbie, où ils harcèlent les forces serbes. La rébellion albanaise de Macédoine semble déterminée à porter les combats dans les principales villes du pays. Le 15, Tetovo, la deuxième ville de Macédoine (200 000 habitants), à forte majorité albanaise, dans le nord-ouest du pays, est le théâtre de troubles entre maquisards albanais et forces macédoniennes. Le Premier ministre macédonien Ljubco Georgijevski affirme que son gouvernement est « déterminé à sauvegarder sa souveraineté et son intégrité territoriale et à lutter contre la haine et les aspirations séparatistes ethniques ». Si les forces macédoniennes repoussent les rebelles de Tetovo, les collines alentour restent contrôlées par les rebelles. Ces affrontements provoquent la fuite de milliers de personnes. Selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) de l'ONU, ils auraient déjà chassé plus de 40 000 personnes de cette région de la Macédoine. Néanmoins, les rebelles albanophones s'affirment prêts à négocier avec le gouvernement. Ils réclament une médiation internationale pour faire disparaître les inégalités entre la majorité slave et la minorité albanophone, et la libération des prisonniers politiques. Mais Skopje refuse de négocier avec ceux qu'il qualifie de « terroristes ». La communauté internationale redoute toujours un embrasement en Macédoine, la seule région des Balkans à avoir quitté la Fédération yougoslave sans effusion de sang. Alors que les affrontements menacent de se communiquer au Kosovo, l'Union européenne réaffirme son soutien à Skopje. Pour Javier Solana, « Nous soutenons l'intégralité territoriale de la Macédoine, les extrémistes n'ont pas leur place au sein de l'UE. »
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  6. 9
    • France
      Nouvelle manifestation des juges à Paris
      Après une première manifestation le 19 janvier, quelque 800 à 1 000 magistrats manifestent de...
      Après une première manifestation le 19 janvier, quelque 800 à 1 000 magistrats manifestent de nouveau devant l'hôtel Matignon, à l'appel de leurs syndicats, l'Union syndicale des magistrats (USM) et le Syndicat de la magistrature (SM). Ils demandent « une remise à plat » du système judiciaire, comprenant une réforme de la carte judiciaire et le recrutement de personnel pour réduire les délais. Cette manifestation, organisée à deux jours du premier tour des élections municipales, est de nature à embarrasser le gouvernement.
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  7. 11
    • France
      Premier tour des municipales
      Pas de vague rose, une grande stabilité d'ensemble et, pour la gauche, l'espoir de gagner à Paris,...
      Pas de vague rose, une grande stabilité d'ensemble et, pour la gauche, l'espoir de gagner à Paris, Lyon et Toulouse : tels sont les principaux enseignements du premier tour des élections municipales. Les résultats de ce premier tour laissent le jour ouvert pour le second tour. La première réalité est la réélection probable de la plupart des maires sortants, qu'ils soient de gauche ou de droite. La gauche ne progresse pas comme elle l'espérait, la droite échappe à la sanction des électeurs qu'elle redoutait. À gauche, la plus grande déception provient de l'échec des ministres qui partaient à la conquête de municipalités tenues par la droite : Jean-Claude Gayssot à Béziers et Dominique Voynet à Dole, Élisabeth Guigou à Avignon et Pierre Moscovici à Montbéliard – sans parler de ballottages difficiles des sortants tels Catherine Trautmann à Strasbourg, Jack Lang à Blois et Marylise Lebranchu à Morlaix. La droite est rassurée par les échecs de ces ministres, mais touchée par l'ébranlement de ses fiefs, en Corrèze, mais aussi dans les grandes villes – Paris, Lyon, Toulouse, où elle risque de payer ses divisions au second tour. Dans ces villes, la gauche progresse, les scrutins locaux recouvrant l'enjeu national du rapport des forces entre gauche et droite. À Paris les listes de Bertrand Delanoë (PS) devancent celles de Philippe Séguin (RPR) d'environ 10 points et les Verts obtiennent un bon score au-dessus de la barre des 10 %. Gauche et Verts annoncent leur fusion. Le candidat gaulliste est le grand perdant de l'élection : il est largement dominé par son adversaire socialiste, battu par Daniel Vaillant dans le XVIIIe arrondissement, et ne creuse pas l'écart prévu avec Jean Tiberi sur l'ensemble de la capitale. Ce dernier réclame la fusion des listes de droite. Philppe Séguin entend s'en tenir au retrait des listes de droite les moins bien placées. À Lyon, le coude à coude des deux candidats de droite, Michel Mercier et Charles Millon, peut profiter au socialiste Gérard Collomb. Le premier plaide pour le retrait réciproque des deux listes mais, devancé par le candidat de M. Millon dans son secteur, il est écarté du second tour. À Toulouse, l'UDF Philippe Douste-Blazy atteint 41,5 % des voix, mais ses adversaires – François Simon (PS) et les listes Zebda –, s'ils fusionnent au second tour, bénéficient d'un réservoir de voix plus important. Lors du premier tour des élections cantonales, qui se tenait dans quelque 2 000 cantons de France en même temps que les municipales, la gauche plurielle enregistre une progression dans la plupart des départements, selon les résultats partiels donnés dimanche soir par le ministère de l'Intérieur. Le Parti socialiste est crédité au plan national de 23,6 % des suffrages, contre 20,9 % pour le RPR. L'UDF recueille quant à elle 13,2 % des suffrages, Démocratie libérale (DL) 7,1 % et le Parti communiste 4,4 %. La gauche, qui ne dirige aujourd'hui que 33 départements de métropole sur 95, espère à l'occasion de ce scrutin conquérir une douzaine de nouveaux conseils généraux au détriment de la droite. Aux dernières cantonales de mars 1998, elle avait déjà fait basculer 12 départements gérés jusqu'alors par la droite.
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    • Mexique
      La longue marche du sous-commandant Marcos
      Fidèle à une promesse faite il y a sept ans, le sous-commandant Marcos et 23 autres dirigeants du...
      Fidèle à une promesse faite il y a sept ans, le sous-commandant Marcos et 23 autres dirigeants du mouvement zapatiste armé, le visage masqué par une cagoule, entrent pacifiquement dans la capitale Mexico pour réclamer la reconnaissance constitutionnelle des droits des Indiens du Mexique. Suivis par de nombreux partisans, les guérilleros de l'EZLN (Armée zapatiste de libération nationale) ont parcouru quelque 3 000 km depuis le départ de leur bastion du Chiapas (sud) quinze jours plus tôt. C'est la première fois qu'un groupe rebelle pénètre au grand jour dans Mexico depuis les chefs révolutionnaires Pancho Villa et Emiliano Zapata – dont le mouvement tire son nom – en 1914. À la veille de l'entrée des zapatistes dans la capitale, le président Vicente Fox avait souhaité la bienvenue à la caravane des rebelles zapatistes, estimant que leur visite dans la capitale impliquait leur entrée dans l'arène politique et le lancement de pourparlers de paix. Élu en juillet dernier, le président mexicain a fait de la paix avec les zapatistes l'une de ses priorités depuis sa prise de fonctions le 1er décembre 2000. Pour tenter de relancer le dialogue, il a fermé quatre bases militaires au Chiapas, fait libérer des dizaines de militants zapatistes emprisonnés et proposé au Congrès un projet de loi sur les droits des Indiens, qui leur accorderait une certaine autonomie. Le 13, le sous-commandant Marcos rencontre les membres d'une commission de conciliation parlementaire – la Commission de concorde et de pacification (COCOPA) – afin d'évoquer les amendements constitutionnels réclamés par l'EZLN. Le 14, le leader zapatiste rejette une première proposition de dialogue du Congrès mexicain, qu'il qualifie de « ridicule ». Celle-ci prévoyait que les négociations débutent par des réunions composées de 20 parlementaires et zapatistes. Le sous-commandant Marcos souhaite « s'entretenir avec tous les parlementaires », mais certains députés et sénateurs refusent de discuter avec des rebelles masqués, tandis que d'autres craignent que l'adoption d'amendements constitutionnels sur les droits des Indiens du Chiapas menace l'unité et la souveraineté du Mexique. Le président Fox a lancé un appel aux rebelles zapatistes, qu'il souhaite rencontrer avant leur retour au Chiapas.
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  8. 13
    • France
      Alfred Sirven fait de la résistance
      Lors de la reprise du procès Elf, Alfred Sirven refuse de répondre aux questions posées par Sophie...
      Lors de la reprise du procès Elf, Alfred Sirven refuse de répondre aux questions posées par Sophie Portier, la présidente du tribunal correctionnel de Paris, tant que l'instruction sur la vente des frégates françaises à Taïwan, impliquant notamment l'ancien ministre des Affaires étrangères Roland Dumas, n'est pas achevée. Selon l'ancien numéro deux du groupe pétrolier, interpellé début février aux Philippines, les faits d'abus de biens sociaux au détriment de la compagnie pétrolière Elf qui lui sont imputés sont indissociablement « liés » au dossier des six frégates vendues à Taïwan, actuellement instruit par le juge Laurence Vichnievsky. Alfred Sirven quitte le prétoire et refuse désormais de comparaître. La procédure pénale ne permet pas d'obliger un prévenu à comparaître contre son gré même si, comme c'est le cas d'Alfred Sirven, il est en détention provisoire. Le 20, le substitut du procureur de la République requiert deux ans d'emprisonnement, deux millions de francs d'amende et cinq ans d'interdiction de toute fonction publique à rencontre de Roland Dumas, poursuivi pour recel et complicité d'abus de biens sociaux à rencontre d'Elf. Cinq années d'emprisonnement sont requises à rencontre d'Alfred Sirven et de Loïk Le Floch-Prigent avec 2,5 millions francs d'amende ainsi que trois ans d'emprisonnement dont un avec sursis, un million de francs d'amende et cinq ans d'interdiction de droits civils, civiques et de famille pour Christine Deviers-Joncour, poursuivie pour recel d'abus de biens sociaux au détriment du groupe pétrolier.
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    • Environnement
      La volte-face de Bush
      Contrairement aux promesses qu'il avait faites pendant sa campagne électorale, le président...
      Contrairement aux promesses qu'il avait faites pendant sa campagne électorale, le président américain George W. Bush annonce que les États-Unis ne réglementeront pas les émissions de dioxyde de carbone (CO2) en raison des coûts considérables engendrés par une politique de réduction des émissions. Il préconise une politique énergétique améliorant la qualité de l'air, grâce à des réductions de gaz polluants tels le dioxyde de sulfure et le mercure, mais refuse d'imposer des réductions sur les émissions de dioxyde de carbone. Cette décision américaine déçoit les défenseurs de l'environnement qui considèrent la réduction des émissions de gaz à effet de serre comme une solution au réchauffement de la planète.
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  9. 18
    • France
      Second tour des municipales
      Le second tour des élections municipales confirme la résistance de la droite affichée au premier...
      Le second tour des élections municipales confirme la résistance de la droite affichée au premier tour. Toulouse, où l'on prévoyait un scrutin serré, échoit à Philippe Douste-Blazy (UDF) qui l'emporte avec 56,4 % des voix face à François Simon (PS). La droite gagne quarante villes de plus de 15 000 habitants : notamment Avignon, où Élisabeth Guigou (ministre de l'Emploi et de la Solidarité) est battue par la maire sortante Marie-Josée Roig ; Blois, où Jack Lang (Éducation nationale) est défait par l'UDF Nicolas Perruchot ; Montbéliard, où Pierre Moscovici (Affaires européennes) est battu par Louis Souvet (RPR) ; Strasbourg, où Fabienne Keller (UDF) bat Catherine Trautmann avec 49,4 % des voix au cours d'une triangulaire ; Nîmes, où le RPR Jean-Paul Fournier a conquis la seule municipalité de plus de 100 000 habitants gérée par le Parti communiste. La droite conserve la quasi-totalité de ses villes, comme Marseille où Jean-Claude Gaudin (DL) est largement réélu. Au total, sur les 583 villes de plus 15 000 habitants, le gain net de la droite est de 40 municipalités ; et, sur les 244 villes de plus de 30 000 habitants, son gain est de 23. Mais la gauche gagne les scrutins symboles de Paris et Lyon. À Paris, Bertrand Delanoë et ses alliés Verts remportent la majorité au Conseil de Paris (92 sièges contre 71), en recueillant 49,60 % des voix, contre 36,24 % pour Philippe Séguin (RPR) et 13,70 % pour le maire sortant Jean Tiberi : la gauche plurielle l'emporte notamment dans tous les arrondissements clés, les IXe, XIIe et XIIIe et XIVe. À Lyon, la gauche est également minoritaire en voix (48,56 % contre 50,29 % pour les listes Dubernard et Millon) mais majoritaire en nombre de sièges : les listes conduites par Gérard Collomb recueillent 42 sièges contre 30 pour le duo Jean-Michel Dubernard-Charles Millon (17 pour le premier, 13 pour le second) et un pour l'extrême droite. Au total, 69 % des électeurs sont allés voter à ce second tour, soit trois points de plus que pour le premier tour. Grâce à une bonne mobilisation de l'électorat de droite, les élections cantonales témoignent d'une grande stabilité des forces politiques, 47,62 % pour la gauche plurielle, 49,82 % pour la droite parlementaire. Elles permettent à l'opposition nationale de limiter au maximum les pertes de conseils généraux annoncées à l'issue du premier tour. La droite perd la majorité dans cinq assemblées départementales, la gauche remporte cinq départements, mais en perd trois.
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  10. 23
    • Astronautique
      La fin de Mir
      La station orbitale Mir est volontairement détruite en rentrant dans l'atmosphère terrestre, où...
      La station orbitale Mir est volontairement détruite en rentrant dans l'atmosphère terrestre, où elle se consume en grande partie. Son orbite se situait à 220 km de la Terre, ce qui correspondait au niveau adéquat pour lancer les opérations de destruction. Le vaisseau cargo Progress, arrimé à la station depuis la fin du mois de janvier, l'a désorbitée en donnant les trois impulsions nécessaires pour la précipiter dans l'atmosphère. Symbole de la conquête soviéto-russe de l'espace, Mir, qui signifie « paix » et « monde » en russe, pesait 137 tonnes et mesurait 40 m de long. Endommagée et obsolète, elle était en orbite depuis le 19 février 1986, alors qu'elle a été conçue pour fonctionner pendant cinq ans. Plus de 1 500 débris, pesant jusqu'à 700 kilos, de la station sont retombés dans l'océan Pacifique sud, dans une zone en principe inhabitée de 5 800 km de long et 200 km de large. Le Japon, l'Australie, le Chili s'étaient néanmoins inquiétés des risques de chute incontrôlée sur des zones habitées. Tout en démentant ces risques, la Russie avait souscrit un contrat d'assurance de 200 millions de dollars.
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    • États-Unis
      Expulsion de 50 diplomates russes
      Les États-Unis ordonnent l'expulsion de 51 diplomates russes soupçonnés d'espionnage, dont six...
      Les États-Unis ordonnent l'expulsion de 51 diplomates russes soupçonnés d'espionnage, dont six doivent quitter immédiatement le pays ; les autres ont jusqu'à l'été pour s'exécuter. Ces diplomates sont accusés d'avoir « manipulé des renseignements » et d'être directement impliqués dans l'affaire Hanssen, l'un des dysfonctionnements des services secrets les plus importants dans l'histoire américaine. Robert Hanssen, un Américain de cinquante-six ans, était employé depuis vingt-cinq ans au FBI (Fédéral Bureau of Investigation, service de sûreté fédéral) en tant que spécialiste du contre-espionnage. Arrêté le 18 février dernier, il est soupçonné d'avoir transmis des informations confidentielles pendant quinze ans à l'Union soviétique, puis à la Russie, compromettant de vastes opérations américaines de renseignement, notamment le projet de construction d'un tunnel sous l'ambassade russe à Washington. En échange de ses services, Hanssen aurait reçu plus de 1,4 million de dollars, ainsi que des diamants. La décision de Washington ne manquera pas d'assombrir les relations entre la nouvelle administration Bush et le président russe Vladimir Poutine.
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  11. 25
    • Autriche
      Recul de l'extrême droite
      Lors des élections municipales, les sociaux-démocrates obtiennent plus de 46 % des suffrages, soit...
      Lors des élections municipales, les sociaux-démocrates obtiennent plus de 46 % des suffrages, soit neuf points de plus que lors du précédent scrutin il y a cinq ans. Le parti d'extrême droite (FPÖ) de Jörg Haider recueille un peu plus de 20 % des voix, soit une perte de 7 % par rapport au scrutin de 1996. Le parti du Peuple (centriste) obtient 16,4 % des voix (un peu plus qu'il y a cinq ans) et les Verts plus de 12 % des suffrages, soit quatre points de plus qu'en 1996. Cette élection marque un net coup d'arrêt pour le FPÖ, après un an au gouvernement. L'implication de son chef, qui n'a pourtant plus de fonction officielle, dans la campagne, multipliant les meetings et les manifestations d'antisémitisme et de xénophobie, n'aura pas suffi à lui gagner les faveurs des électeurs autrichiens. Cette campagne a choqué à l'étranger, et plusieurs hommes politiques d'ailleurs sont venus soutenir les sociaux-démocrates contre le FPÖ, à l'image du nouveau maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë.
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  12. 27
    • France
      Chirac convoqué comme témoin dans l'affaire des HLM de Paris
      Le juge d'instruction Éric Halphen convoque Jacques Chirac par courrier simple à son bureau du...
      Le juge d'instruction Éric Halphen convoque Jacques Chirac par courrier simple à son bureau du tribunal de grande instance de Créteil. Le juge d'instruction veut entendre le président de la République, ancien maire de Paris et ancien président du RPR, « en tant que simple témoin » sur le dossier des HLM de la Ville de Paris, dont il a la charge, ainsi que sur les aveux posthumes de Jean-Claude Méry, financier occulte du RPR qui a mis en cause le chef de l'État. Depuis 1994, il enquête sur un financement occulte du parti gaulliste qui implique des entreprises travaillant pour l'office des HLM parisien. En septembre de l'an dernier, le journal le Monde a rendu publique « une confession posthume » de Jean-Claude Méry enregistrée sur une cassette vidéo, dans laquelle celui-ci affirme avoir remis cinq millions de francs en argent liquide directement sur le bureau de Michel Roussin (alors bras droit du maire de Paris) en présence de Jacques Chirac. En réponse à cette convocation, le palais de l'Élysée fait savoir que le « président de la République, s'il avait détenu des informations susceptibles d'éclairer l'autorité judiciaire, n'aurait pas manqué de les porter à la connaissance de celle-ci. Il s'est déjà exprimé publiquement à plusieurs reprises et ne dispose d'aucune autre information qu'il n'ait déjà donnée aux Français. Compte tenu des règles constitutionnelles, il ne peut déférer à une telle convocation, contraire au principe de la séparation des pouvoirs comme aux exigences de la continuité de l'État », selon des proches de Jacques Chirac. Le secrétaire général adjoint de l'Union syndicale des magistrats (USM), Dominique Barella, indique pour sa part qu'« il n'existe aucun texte interdisant des convocations comme témoin du chef de l'État ».
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    • Aveu du « tueur de l'Est parisien »
      Guy Georges, le présumé « tueur de l'Est parisien », reconnaît finalement devant la Cour d'assises...
      Guy Georges, le présumé « tueur de l'Est parisien », reconnaît finalement devant la Cour d'assises de Paris les assassinats des sept jeunes femmes dont il est accusé. À la suite de ses aveux, Guy Georges a demandé pardon aux familles des victimes. Depuis le début de son procès, il y a une semaine, Guy Georges niait en bloc les faits pour lesquels il était jugé.
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    • France/Allemagne
      Manifestations contre les convois de déchets nucléaires
      Un convoi de déchets nucléaires allemands quitte le terminal ferroviaire français de la Compagnie...
      Un convoi de déchets nucléaires allemands quitte le terminal ferroviaire français de la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema) à Valognes dans le département de la Manche pour rejoindre le centre de stockage de Gorleben dans le nord de l'Allemagne. C'est le premier retour, depuis quatre ans, d'un convoi de déchets nucléaires allemands retraités en France. Le ministre allemand de l'Environnement Juergen Trittin indique que son pays a la responsabilité de ses propres déchets. Ce retour donne lieu à plusieurs manifestations des opposants à l'énergie nucléaire, et en particulier au niveau de la destination finale en Allemagne. Le convoi, qui véhicule six emballages de transport renfermant 28 conteneurs, soit 60 tonnes de déchets nucléaires vitrifiés, passe la frontière franco-allemande sous bonne garde : il lui reste 600 km à parcourir. Ces retours de résidus vitrifiés avaient été suspendus en mai 1998 après la découverte de fuites dans les conteneurs. La décision de reprendre ces retours avait été annoncée en janvier dernier. Au total, 112 conteneurs sont encore en attente de retour vers leur pays d'origine dans l'enceinte de l'usine de retraitement de la Hague. Il faudra dix ans pour les acheminer, à raison de deux transports par an. Dans le cadre de la plus importante opération de sécurité menée depuis des années dans le pays, 20 000 policiers sont mobilisés dans la seule Basse-Saxe, dans le nord de l'Allemagne, où se trouve le centre de stockage de Gorleben. Les mouvements antinucléaires manifestent en plusieurs points du parcours et près du site de stockage. Ils parviennent même à retarder d'une journée l'acheminement du convoi de déchets nucléaires. Le 29, le convoi ferroviaire arrive enfin à destination, dans le terminal de transbordement de Dannenberg, où il est transporté par camions jusqu'à la zone de stockage de Gorbelen.
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  13. 29
    • France
      Restructuration et licenciements chez Danone et Marks & Spencer
      Le groupe français agroalimentaire Danone annonce la restructuration de son pôle biscuits. Celle-ci...
      Le groupe français agroalimentaire Danone annonce la restructuration de son pôle biscuits. Celle-ci s'étalera sur trois ans et se traduira par la fermeture de six sites (sur les 36 du groupe) en Europe (Belgique, Royaume-Uni, Hongrie, Italie), dont deux en France – à Calais, dans le Pas-de-Calais, et Évry, dans l'Essonne. Cette mesure se traduit par la suppression de 1 780 emplois sur trois ans, dont 570 en France. Danone emploie actuellement 15 000 salariés dans treize pays. Ses 249 lignes de production de biscuits, pâtisseries, panification ont une production annuelle de 600 000 tonnes alors que leur capacité de production est de 1,4 million de tonnes.
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    • Dès l'annonce du plan par la direction, le site de Calais annonce immédiatement une grève illimitée...
      Dès l'annonce du plan par la direction, le site de Calais annonce immédiatement une grève illimitée de ses 250 employés. Il est soutenu par l'ensemble des sites industriels de LU-France, qui compte 12 usines et 4 000 employés. En outre, le syndicat CGT appelle au boycottage des produits du groupe Danone. Parallèlement, la chaîne de grands magasins britannique Marks & Spencer, présente en France depuis 1975, annonce la fermeture au 31 décembre au plus tard de tous ses magasins en Europe continentale et la suppression de près de 4 400 emplois. En France, son principal réseau hors Grande-Bretagne, Marks & Spencer emploie 1 700 personnes dans 19 magasins. Il « n'est plus en mesure de supporter les pertes importantes » sur le continent, explique le directeur général du groupe, Marc Bauwens. Le P-DG belge Luc Vandevelde, nommé depuis moins d'un an pour assurer la restructuration du groupe, entend recentrer les activités de Marks & Spencer en Grande-Bretagne. En France, le groupe avait enregistré 1,69 milliard de francs (260 millions d'euros) de chiffre d'affaires à la fin de l'exercice 1999-2000, soit une baisse de 15 % par rapport à 1997-1998, et des pertes de 292 millions de FF (44,5 millions d'euros).
  14. 30
    • France
      Baisse du chômage
      Le taux de chômage en France passe sous la barre des 9 % de la population active avec un taux de...
      Le taux de chômage en France passe sous la barre des 9 % de la population active avec un taux de 8,8 % à la fin de février, soit 27 200 demandeurs d'emploi de moins, soit une baisse de 1,3 %, par rapport au mois précédent. Selon le ministère du Travail, la France compte à présent 2 092 500 chômeurs. La ministre de l'Emploi et de la Solidarité Élisabeth Guigou s'est réjouie de « cette nouvelle baisse et de la continuité des effets positifs de la politique de l'emploi suivie depuis mi-97 », soulignant que « le contexte économique de la période récente ne suffit en effet pas pour expliquer la baisse historique du chômage en France » et que, entre « juin 1997 et aujourd'hui, le nombre de demandeurs d'emploi a baissé de 1,045 million ».