Les autorités françaises réagissent immédiatement par des gestes symboliques. Le président Chirac, en tant que chef des armées, demande la mise à la retraite d'office du général pour « faute contre l'honneur » et la suspension de sa Légion d'honneur (décisions effectives en juin 2001).

Alors que le Premier ministre Lionel Jospin vient de publier une circulaire relative à « l'accès aux archives publiques en relation avec la guerre d'Algérie », les plaintes pourraient permettre d'ouvrir aux historiens les portes de ces années jusqu'alors refermées.

Céline Cabourg

Huit ans de guerre

1er novembre 1954 : « Toussaint rouge » : début de l'insurrection armée en Algérie, composée de trois départements français.

Mars 1956 : la majorité de gauche qui soutient le président du Conseil Guy Mollet (SFIO) vote les « pouvoirs spéciaux ».

Août 1956 : premier congrès du FLN.

Janvier 1957 : le général Massu est investi des pouvoirs de police pour mener la bataille d'Alger.

Juin 1957 : disparition de Maurice Audin communiste et enseignant à l'université d'Alger, après son arrestation par l'armée.

13 mai 1958 : création du Comité de salut public à Alger, présidé par Massu.

4 juin 1958 : le « Je vous ai compris » du général de Gaulle.

21 décembre 1958 : élection du général de Gaulle à la présidence.

16 septembre 1959 : le président proclame le droit des Algériens à l'autodétermination.

24 janvier 1960 : journée des barricades.

Mai 1960 : le premier numéro de Vérité-Liberté dénonce la torture.

Mars 1962 : les accords d'Évian mettent un terme à la guerre d'Algérie.