Reste aux initiateurs du mouvement Alternance 2002 (qu'ont rejoint É. Balladur et A. Juppé, ainsi que les présidents de groupes de la droite et du centre à l'Assemblée et au Sénat) d'étouffer les divisions de la droite et de tirer les enseignements des municipales de 2001. Celles-ci font apparaître une prime aux sortants et aux élus de terrain. En corollaire, les parachutages politiques ont été rejetés. Divines surprises, les victoires de Paris et de Lyon masquent avec difficultés la vague bleue qui a déferlé sur le reste du pays.

Céline Cabourg

Une élection plus féminine ?

Cela devait être une élection où les femmes seraient représentées à parité. À l'arriver, certains coups bas n'ont pas manqué de miner ces listes plus féminines. En témoignent les rumeurs rapportées par la candidate PS Bettina Laville à Chalon-sur-Saône : « On prétend m'avoir retrouvée ivre. » Depuis la loi du 17 juin 2000, l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux doit entrer dans les faits. Chaque liste se doit dans les villes de plus de 3 500 habitants de compter un nombre égal d'hommes et de femmes. Les premiers pas ont été difficiles, et le sexisme, tenace. « C'est sûr, le syndrome de la potiche nous guette toutes », avoue la jeune candidate de la gauche dans le 17e arrondissement parisien, Clémentine Autain. D'autant que jusque-là, la loi ne contraignait pas les exécutifs à être constitués à parité. Une réalité qui pourrait changer avec la proposition de loi déposée en mars par le député UDF Gilles de Robien.