L'agriculture industrielle n'est certes pas à une incohérence près. Ainsi, les fourneaux, en France et ailleurs, marchent à plein régime depuis quelques années pour brûler les farines animales, faute de les avoir suffisamment chauffées pour y tuer le prion, par mesure d'économie après le choc pétrolier des années 1970. Elles sont reconnues aujourd'hui comme un poison mortel, et leur combustion les désigne comme une ressource énergétique d'appoint...

Georges Ulrich

Le plan de soutien

Pour aider les éleveurs français à faire face à cette période de vaches maigres, le ministre de l'Agriculture Jean Glavany présente le 21 novembre un plan de soutien de plus de 3 milliards de francs, accompagné de mesures visant à relancer la culture de protéagineux – et non d'oléagineux, conformément aux accords de Blair House – en France et en Europe. Le plan, qui en appelle à la solidarité européenne, recevra un accueil mitigé à Bruxelles et sera jugé insuffisant par les éleveurs. Ceux-ci obtiendront une semaine plus tard une rallonge de 500 millions de francs sous la forme d'une aide en prêts bonifiés.