Journal de l'année Édition 1999 1999Éd. 1999

Critérium du Dauphiné
(8-14 juin) :
1 A. de las Cuevas (Fr.), 28 h 08′ 56″
2 M.A. Pena (Esp.), à 34″
3 A. Teteriouk (Kaz.), à 2′ 17″.

Tour de Suisse
(16-25 juin) :
1 S. Garzelli (Ital.), 37 h 06′ 26″
2 B. Zberg (Suisse.), à 53″
3 V. Belli (Ital.), à 1′ 51″

Tour d'Espagne
(5-27 septembre) :
1 A. Olano (Esp.), 93 h 44′ 08″
2 F. Escartin (Esp.), à 1′ 23″
3 J.-M. Jimenez (Esp.), à 2′ 12″

Tour de France 98

L'affaire « Festina » aura révèle l'ampleur du dopage dans le cyclisme. Et si Marco Pantani a remporté le Tour de France, sa victoire a été largement occultée par les affaires de dopage qui ont pollué l'épreuve et ont failli l'empêcher d'arriver jusqu'à son terme.

Chronologie des événements

Mercredi 8 juillet : trois jours avant le départ du Tour, Willy Voet, soigneur personnel de Richard Virenque au sein de l'équipe Festina, est arrêté près de la frontière franco-belge. Dans sa voiture, les douaniers découvrent 400 doses de produits dopants et masquants.

Mercredi 15 juillet : de retour sur le sol français, Bruno Roussel, le directeur sportif de Festina, et Eric Rickaert, le médecin, sont placés en garde à vue. Roussel avouera le surlendemain l'existence d'une « gestion concertée de l'approvisionnement des coureurs en produits dopants ».

Vendredi 17 juillet : fort de ces aveux, Jean-Marie Leblanc, directeur du Tour de France, prononce l'exclusion de l'équipe Festina, à laquelle appartiennent deux des favoris. Richard Virenque et Alex Zülle, ainsi que le champion du monde Laurent Brochard.

Jeudi 23 juillet : les coureurs de Festina sont placés en garde à vue à Lyon. À l'exception de Richard Virenque et de Pascal Hervé, ils avouent s'être dopés et se constituent partie civile, s'estimant d'abord victimes d'un système institutionnalisé dans l'équipe. Beaucoup d'observateurs réclament l'arrêt du Tour de France.

Parallèlement, on apprend qu'une voiture de l'équipe TVM, remplie de produits dopants, a été arrêtée en mars près de Reims. Lors d'une perquisition à l'hôtel de cette équipe, la police découvre de nouveaux produits. Le directeur d'équipe et le médecin sont placés en garde à vue, mais l'équipe reste en course car rien ne permet de prouver un dopage des coureurs.

Vendredi 24 juillet : à Tarascon sur Ariège, le peloton menace de se mettre en grève. Il proteste contre un reportage télévisé montrant les poubelles d'un hôtel remplies de seringues et de fioles. On apprendra quelques semaines plus tard que des fioles vides découvertes au bord d'une route de Corrèze après le passage de la caravane avaient contenu de l'EPO (hormone de croissance). Mardi 28 juillet : à Albertville, les coureurs de TVM sont emmenés à l'hôpital pour des analyses, et leurs chambres sont fouillées. Le lendemain, le peloton proteste en refusant de disputer l'étape. Cinq formations, dont toutes les équipes espagnoles, annoncent leur retrait de la course.

Mercredi 29 juillet : à Aix-les-Bains, les policiers perquisitionnent les hôtels de toutes les équipes. Des coureurs sont entendus. Rodolfo Massi, de l'équipe Casino, alors meilleur grimpeur du Tour, est placé en garde à vue puis mis en examen. La police révèle qu'il était au centre d'un trafic de corticoïdes.

Jeudi 30 juillet : les coureurs de TVM abandonnent dés l'entrée sur le territoire suisse. Il ne reste plus que 14 équipes en lice.

Équitation

Immuable hiérarchie

Allemands et Néo-Zélandais ont dominé sans surprise les jeux Mondiaux organisés en Italie. Déjà championne d'Europe de dressage individuel et par équipes en 1997, Isabel Werth a conservé ses titres, à l'image de ses coéquipiers du saut d'obstacles. En concours complet, le débat a opposé des cavaliers des antipodes. Le Néo-Zélandais Blyth Tait, champion olympique en 1996, a opéré une fantastique remontée lors de la troisième et dernière épreuve pour coiffer sur le fil son compatriote Mark Todd, champion olympique en 1984 et 1988.

Dans ce contexte très relevé, les cavaliers français ont signé des résultats plutôt satisfaisants. Jean-Lou Bigot, Marie-Christine Duroy, Rodolphe Scherer et Philippe Mull ont enlevé la médaille d'argent du concours complet par équipes, et Alexandra Lederman, Roger-Yves Bost, Éric Navet et Thierry Pomel – également deuxième en individuel – celle du saut d'obstacles.

Escrime

Flessel, bis repetita

Déjà deux fois médaillée d'or à l'épée lors des jeux Olympiques en 1996. Laura Flessel a réédité son exploit lors des Championnats du monde. Sacrée dans l'épreuve individuelle, elle a doublé la mise trois jours plus tard en s'imposant par équipes avec ses coéquipières d'Atlanta. Décevantes lors des Mondiaux 1997, dont elles n'avaient ramené « qu'une médaille de bronze », les Françaises (Flessel, Barlois, Moressée-Pichot, Tripathi) ont ainsi signé leur retour au premier plan.