À plusieurs reprises au cours de l'année, le gouvernement de M. Meciar fait la preuve de l'ambiguïté de sa ligne politique et se fait même rappeler à l'ordre par le Parlement européen. Après des mois de tergiversations, les députés de la coalition finissent par adopter, à la fin du mois de mars, le traité d'amitié slovaco-hongrois (signé à Paris un an auparavant, à l'occasion de la conférence sur la stabilité en Europe). Toutefois, en contradiction avec toutes les habitudes diplomatiques, le Parlement slovaque vote une « résolution » qui limite de fait la portée de l'accord en question. Sur d'autres dossiers (les privatisations, les rapports avec le monde des médias), la position du gouvernement soulève de vives protestations.

Soucieux de sortir d'une position d'isolement croissant sur la scène internationale, le Premier ministre décide finalement, à la fin du mois d'août, de procéder à un remaniement ministériel. Les changements à la tête des ministères des Affaires étrangères, de l'Intérieur et de l'Économie servent surtout à restaurer l'image internationale du pays, la gestion de ces trois domaines étant principalement celle visée par les critiques faites à l'État slovaque.

Chrono. : 27/08.

Martin Frybes