Il n'empêche que les problèmes demeurent. Les Allemands estiment que l'important ce sont les chiffres inscrits dans l'accord, alors que les autres, Français en tête, mettent l'accent sur la marge d'interprétation laissée aux décideurs politiques. Par ailleurs, le sommet de Dublin a mis de côté le dossier essentiel de la réforme des institutions de l'Union. Il reviendra donc au gouvernement néerlandais de piloter la Conférence intergouvernementale (CIG). La tâche sera rude, car les lignes de clivage opposent aussi bien petits et grands États – les premiers craignant d'être écrasés par le nombre, les seconds redoutant une dilution des responsabilités – que les gouvernements qui cultivent un véritable projet européen et ceux qui privilégieront toujours la préférence nationale.

Chrono. : 29/03, 21/09, 5/10.

Jean-Pierre Gouzy