Leigh (Mike), cinéaste britannique (Salford 1943). Il a d'abord été comédien et metteur en scène de théâtre, expérimentant une méthode de direction d'acteurs fondée sur l'improvisation. Il tourne son premier long-métrage, Bleak Moments, en 1970, mais se consacre longtemps encore à la télévision (Meantime, téléfilm, 1984), devenant l'un des chefs de file de la veine réaliste et sociale qui a fait les beaux jours de la BBC dans les années 60, 70 et 80. Son style cinématographique s'affirme avec sa deuxième réalisation pour le cinéma, High Hopes (1988), portrait au vitriol de la société sous le gouvernement de Mme Thatcher, qui allie l'attention à la réalité quotidienne et une « théâtralisation » affichée, lorgnant vers la caricature. Poursuivant dans la même voie avec davantage de maîtrise et de délicatesse, il réussit ensuite l'admirable portrait de famille qu'est Life is Sweet, présenté au Festival de Venise en 1990. Puis, adoptant un parti pris beaucoup plus stylisé, voire parfois outré, il tourne la fable noire Naked, couronnée par un prix de la mise en scène à Cannes en 1993, et qui vaut le prix d'interprétation masculine à David Thewlis.

Cet excellent directeur d'acteurs poursuit dans la même veine avec la parabole familiale et sociale Secrets et mensonges (1996), à la mise en scène soigneusement construite, palme d'or du Festival de Cannes en 1996, et qui vaut à la comédienne Brenda Blethyn un prix d'interprétation.

Palmarès des festivals
Berlin

Ours d'or : Raison et sentiments, d'Ang Lee

Ours d'argent : la Beauté des sens, de Bo Widerberg

Meilleur réalisateur : Yim Ho pour Le soleil a des oreilles et Richard Loncraine pour Richard III

Cannes

Palme d'or : Secrets et mensonges, de Mike Leigh

Grand prix : Breaking the Waves, de Lars von Trier

Prix de la mise en scène : Fargo, de Joel Coen

Caméra d'or : Love Sérénade, de Shirley Barrett

Venise

Lion d'or : Michael Collins, de Neil Jordan

Grand prix spécial du jury : Brigands, d'Otar Iosseliani