Mais l'affaire va tourner au fait divers rocambolesque. Au cours de sa perquisition, le juge Halphen va notamment découvrir que la femme de Jean Tiberi, Xavière, a perçu en 1994 une rémunération de 200 000 F du conseil général de l'Essonne pour une mission sur « les processus à développer dans les domaines économique, industriel et commercial entre les différents membres de la communauté francophone mondiale » ! Une étude de 20 pages au contour très imprécis et pour laquelle Xavière Tiberi sera mise en examen, en dépit des efforts déployés pour retrouver au Tibet le procureur de l'Essonne qui aurait pu empêcher, du moins retarder, pareille humiliation.

Jean Tiberi, le successeur de Jacques Chirac à la mairie de Paris, paraît ainsi fragilisé. Et, déjà, son éventuel remplacement est évoqué. De Bernard Pons à Jacques Toubon en passant – pourquoi pas ? – par Édouard Balladur, les postulants sont légion.

Bernard Mazières
Chroniqueur politique sur RMC