Parvenue à un point de bascule, à mi-chemin entre la grande puissance et l'explosion en mandarinats locaux, la Chine devrait traverser dans les prochains mois, une période déterminante de son histoire dans le contexte houleux de la succession.

« Gros rhume »

Le Premier ministre Li Peng a été atteint d'un « refroidissement » qui l'a tenu écarté de la scène d'avril à septembre. Il réapparaît sporadiquement pour quelques rencontres protocolaires mais n'intervient plus dans les grandes décisions. La presse de Hongkong a d'abord annoncé que Li Peng souffrait de problèmes cardiaques. Mais, traditionnellement, dans le jargon communiste chinois, les « problèmes de santé » non démontrés recouvrent en réalité des mises à l'écart politiques. Li Peng est tenu pour responsable, aux yeux de l'opinion publique, du massacre de Tian'anmen, en 1989. Il est perçu comme le membre le plus conservateur de la direction chinoise.

Caroline Puel