Journal de l'année Édition 1992 1992Éd. 1992

Dans le camp français, le jour de gloire n'est toujours pas arrivé. Le feu d'artifice tant espéré s'est transformé en pétard mouillé. Cinq bateaux en finale, voici un an, on aurait pourtant crié au miracle. Mais, depuis l'entrée en fonction à la tête des équipes de France de l'ancien entraîneur de la RDA, Eberhard Mund, la mentalité des Tricolores a changé : sans complexe, ils veulent désormais monter sur le podium et si possible sur la plus haute marche. Et pas seulement en poids légers où le huit (argent) et le quatre (bronze) ont encore sauvé l'honneur. De belles médailles, acquises aussi chèrement que celles des toutes catégories, mais qui, en l'absence des pays de l'Est, n'ont pas la même valeur.

Championnats du monde
(Vienne, 19-25 août)

Messieurs

Skiff : 1. Lange (All.) ; 2. Chalupa (T) ; 3. Broniewski (Pol.).

Deux barré : 1. C. et G. Abbagnale (It.) ; 2. Basta-Mruczkowski (Pol.) ; 3. Machacek-Dalecky (T).

Deux sans barreur : 1. Redgrave-Pinsent (G-B) ; 2. Cop-Zvegelj (Y) ; 3. Sinzinger-Bauer (Aut.) ; 5. Andrieux-Rolland (F).

Double scull : 1. Zwolle-Rienks (P-B) ; 2. Lasmanis-Shaposhnikov (URSS) ; 3. Gruener-Steiner (All.).

Quatre barré : 1. Allemagne ; 2. Roumanie ; 3. Pologne ; 5. France.

Quatre de couple : 1. URSS ; 2. Italie ; 3. Pays-Bas.

Quatre sans barreur : 1. Australie ; 2. États-Unis ; 3. Allemagne ; 6. France.

Huit : 1. Allemagne ; 2. Canada ; 3. Grande-Bretagne.

Dames

Skiff : 1. Laumann (Can.) ; 2. Lipa (R) ; 3. Bredael (B).

Deux sans barreuse : 1. McBean-Heddle (Can.) ; 2. Werremeier-Althoff (All.) ; 3. Freckleton-Batten (G-B) ; 4. Gossé-Danjou (F).

Double scull : Boron-Schramm (All.) ; 2. Dobre-Lipa (R) ; 3. Zakirova-Khodativtich (URSS).

Quatre de couple : 1. Allemagne ; 2. URSS ; 3. Roumanie.

Quatre sans barreuse : 1. Canada ; 2. États-Unis ; 3. Allemagne.

Huit : 1. Canada, 2. URSS, 3. Roumanie ; 6. France.

Basket

Les États-Unis d'Europe

France

Vainqueur de Limoges en trois manches, l'Olympique d'Antibes aura attendu 21 ans pour conquérir son deuxième titre. Et comme les Antibois avaient terminé en tête de la phase initiale du championnat, la logique a été respectée. Ce succès est avant tout celui d'une collectivité dirigée du banc de touche par un Jacques Monclar étonnant de lucidité. D'une équipe sans faille, bien construite autour de son petit meneur de jeu américain Robert Smith qui, à 36 ans passés, a une fois encore étalé toutes les facettes de son talent. Pour vaincre Antibes, il aurait fallu que les joueurs de Limoges soient au mieux de leur forme. Mais, après cinq saisons de travaux forcés pour les meilleurs d'entre eux (Richard Dacoury et Stéphane Ostrowski), ce n'était pas le cas.

Au tournoi des As, Pau-Orthez, qui s'appellera de plus en plus Pau et de moins en moins Orthez au fil des mois, a dominé Limoges (68-65), tandis que, pour la troisième place, Antibes s'imposait face à Cholet (79-72), dont l'atout le plus sûr reste Antoine Rigaudeau, le grand espoir du basket français. Un Alain Gilles bis.

Europe

À un moment critique de son histoire, la Yougoslavie s'est offert un nouveau triomphe. Déjà championne du monde en 1990, elle a en effet conservé à Rome son titre continental. Sans la moindre frayeur contre une formation italienne bien pâle et dépassée. Au-dessus du lot en Europe, les Yougoslaves vont maintenant s'attaquer, à Barcelone, à l'équipe olympique américaine formée par les joueurs professionnels évoluant en NBA. Le seul défi capable de les motiver vraiment. Cette rencontre, si elle a lieu, serait le « match du siècle » pour un sport qui fêtera alors son centième anniversaire.

Dominée pour l'attribution de la médaille de bronze par l'Espagne (101-83), qu'elle n'a pas battue depuis 1980, la France a laissé échapper une chance de monter sur le podium qu'elle ne retrouvera pas de sitôt. L'URSS absente, l'Espagne affaiblie par les blessures, la Grèce perturbée par la grève de ses meilleures internationaux, la Tchécoslovaquie privée, à la veille de l'ouverture, de son joueur vedette Maticky, toutes les conditions étaient réunies pour que les Français (1 victoire seulement contre la Tchécoslovaquie) terminent à la troisième place. Or, leur ascension au dernier carré à la différence de points a été surtout due à un « accident » : la victoire en prolongations de la Tchécoslovaquie sur une Grèce exténuée par son combat de la veille face à l'Italie. Finalement quatrième malgré ses quatre défaites concédées devant l'Italie, la Grèce, la Yougoslavie et l'Espagne, l'équipe de France se retrouve qualifiée d'office pour la phase finale de 1993. Mais, entre-temps, son prochain rendez-vous officiel sera le tournoi préolympique de Saragosse. L'Espagne étant pays organisateur, quatre autres places seront en jeu pour le reste de l'Europe. En conquérir une montrerait alors vraiment les progrès d'un basket français en quête de reconnaissance.

Coupe d'Europe des clubs champions

Poule finale : 1. Barcelone (E), 25 pts ; 2. Split (Y), 23 ; 3. Tel-Aviv (Isr.) et Pesaro (It.), 22 ; 5. Salonique (Gr.), 21 ; 6. Leverkusen (All.), 20 ; 7. Kingston (G-B), 18 ; 8. Limoges (F), 17.