Les problèmes économiques prennent momentanément le pas sur les antagonismes politiques. Profitant de l'appréciable réserve de devises léguée par Nicolae Ceausescu et de l'aide alimentaire internationale, les nouveaux dirigeants étaient parvenus, dans un premier temps, à améliorer les conditions de vie. Mais les difficultés s'accroissent bientôt, l'émigration s'accélère et, en octobre, le Premier ministre Petre Roman lance un programme d'évolution accélérée vers l'économie de marché tout en menaçant les anciens cadres du régime, accusés de le freiner.

Le 15 novembre, l'agitation reprend et les manifestations les plus importantes depuis la chute de Ceausescu se déroulent dans les grandes villes du pays pour commémorer le troisième anniversaire de la révolte ouvrière de Brasov. Une nouvelle structure, l'Alliance civique, qui veut rassembler toute l'opposition, se met alors en place. Comme si tout recommençait...

José-Alain Fralon