Journal de l'année Édition 1991 1991Éd. 1991

Au 31 mai, à la suite des effets conjugués de la chaleur et d'une pluviométrie insuffisante, la situation hydrique des sols s'est considérablement aggravée. Le rapport R/RU n'est supérieur à 60 % que sur le nord du Limousin, l'Auvergne, le Mâconnais, l'Isère et sur les Pyrénées de l'Atlantique à l'Ariège.

Cette sécheresse intervient au moment où les cultures printanières ont le plus besoin d'eau et où les cultures d'hiver ont largement puisé dans les réserves hydriques des sols. Les céréaliers de Beauce irriguent le blé et l'orge d'hiver. Le débit de la Loire, de la Garonne et de leurs affluents est inférieur à la moyenne. Les mesures de restriction d'eau concernent plus de 15 départements.

Hors de France, un cyclone ravage les régions côtières de l'Andhra Pradesh, de Madras à Bandar Masulipatam les 9 et 10 mai (628 morts et des dégâts matériels considérables).

En juin, et du 1er au solstice d'été, les températures sont inférieures aux moyennes sur la moitié nord du pays, mais elles leur sont légèrement supérieures sur la moitié sud.

Pendant les deux premières décades, les précipitations imputables à de nombreuses perturbations de sud-ouest et d'ouest sont très abondantes sur le Nord-Est et le Centre-Est, très faibles sur le Sud-Est et normales dans les autres régions. Les fréquents et violents orages (61 mm en 30 minutes à Montreux-Château le 20), qui provoquent localement des inondations, améliorent le bilan hydrique des sols en Auvergne, en Bretagne, en Franche-Comté, dans le Limousin et dans le piémont nord des Pyrénées.

Philippe C. Chamard