Le monde de l'ovalie ne vaut guère mieux. Le rugby français traverse l'une des plus graves crises de son histoire. L'ayatollah de la Fédération, Albert Ferrasse, a confirmé son intention de briguer un nouveau mandat. Il s'en est pris à Jacques Fouroux, qu'il a accusé d'avoir trahi sa confiance en prenant la tête d'un groupe de 21 « conjurés ». Depuis, deux autres candidats sont entrés en lice, Robert Paparemborde, le directeur technique du RCF, et Jean Fabre, le patron du Stade toulousain. Ce dernier est le postulant surprise de cette élection. Son objectif est de réformer les statuts de la FFR afin de donner davantage la parole aux clubs. Fabre, Ferrasse, Fouroux, Paparemborde, le futur président de la Fédération sera l'un de ces quatre hommes. La campagne à venir risque d'être impitoyable.

Aujourd'hui, le sport est à ce point intégré à la vie de la société moderne qu'il épouse le moindre de ses soubresauts. L'année de l'effondrement du communisme est ainsi, pour le sport international, celle d'une charnière entre deux époques. C'en est bien fini du sport propagande à la sauce marxiste. 1990 a marqué le triomphe du sport professionnalisé à la façon capitaliste. Une redistribution des cartes est à venir. Ce sera le sport du III^e millénaire.