Au Moyen-Orient, au contraire, les violences se sont multipliées. Au Liban, la reddition du général Aoun et du réduit chrétien le 13 octobre a été suivie du massacre d'un grand nombre de ses partisans par les troupes syriennes et de l'assassinat de Dany Chamoun le 31 octobre.

En Israël, alors que l'espoir de paix civile dans les territoires occupés était toujours très faible, la crise du Golfe est venue menacer l'existence même du pays. Dans ce climat, l'attaque brutale du Koweït par l'Irakien Saddam Hussein peut également s'expliquer par la faiblesse de l'Union soviétique qui, auparavant, aurait sans doute imposé le maintien du statu quo. Mais, en même temps, grâce à l'attitude conciliante du Kremlin, le conseil de sécurité de l'ONU a pu de nouveau prendre des décisions. C'était là l'un des buts recherchés par M. Bush. Avec le concours de l'ONU, le président des États-Unis veut forger un monde de l'après « guerre froide » où les conflits « régionaux » ne seraient plus possibles.

Laurent Leblond