Dans un rapport publié en octobre, le ministère des Affaires étrangères préconise qu'il soit davantage tenu compte des considérations politiques dans l'octroi de l'aide. Certes prudentes dans leurs formulations, les autorités nippones n'en soulignent pas moins la nécessité d'encourager la démocratisation par le biais des programmes d'aide au développement (80 % de l'aide nippone est non liée, c'est-à-dire qu'elle ne doit pas servir à l'achat en retour de produits japonais). Leur politique d'aide au développement n'est pas d'augmenter l'excédent de la balance commerciale mais de le recycler.

Tant envers les pays membres de l'OCDE que dans le tiers-monde, le rôle du Japon comme financier mondial semble destiné à s'accroître.

Philippe Pons
Philippe Pons est correspondant du Monde à Tokyo. Il a récemment publié : D'Edo à Tokyo : mémoires et modernités (Gallimard, 1988) et Japon (Éd. du Seuil, 1988).