Journal de l'année Édition 1989 1989Éd. 1989

Le grand moyen de prévention, officiellement recommandé à grand renfort de publicité, est le préservatif. Ainsi, à l'heure de la biologie moléculaire, on redécouvre la bonne vieille capote anglaise que des générations de médecins militaires ont distribuée aux soldats partant en permission pour qu'ils ne reviennent pas à la caserne avec une « vilaine » maladie.

Le propre des virus étant de traverser les filtres, on peut se demander pourquoi le virus HIV ne traverse pas la surface plus ou moins poreuse du latex avec lequel sont fabriqués les préservatifs. En fait, dans le liquide séminal, le virus est incorporé à des cellules, lymphocytes et macrophages, dont la taille est supérieure à celle des porosités que pourraient présenter les préservatifs (du moins lorsqu'ils sont reconnus comme étant de bonne qualité).

Traitement

Le seul traitement « officiellement » reconnu reste l'AZT (azidothymidine, ou zidovudine) qui procure une amélioration de l'état général et une augmentation de la durée de survie. Ce produit étant toxique (en particulier pour la moelle osseuse), la tendance est de diminuer les doses employées et de lui associer soit l'interféron alpha 2, soit l'aciclovir. Ces deux associations semblent potentialiser l'efficacité de l'AZT. Beaucoup d'autres traitements ont été essayés. Aucun, jusqu'à présent, n'a donné de résultats très convaincants. Le dernier en date est un antibiotique, le DNM (désoxynojirimycine), actuellement en cours d'expérimentation au Japon.

Dr Georges de Corganoff