Journal de l'année Édition 1988 1988Éd. 1988

– Sous le maillot vert de l'AS Saint-Étienne (1979-1982) :
129 matches de championnat et de Coupe de France et 73 buts.
16 matches de Coupes d'Europe et 9 buts.
Titres : champion de France 1981.

– Sous le maillot de la Juventus de Turin (1982-1987) :
147 matches de championnat (68 buts et 37 matches de Coupe (16 buts).
36 matches de Coupe d'Europe (19 buts).
Titres : champion d'Italie (1984 et 1986), Coupe d'Italie (1983), Coupe des vainqueurs de coupe (1984), Coupe des clubs champions (1985), Coupe intercontinentale des clubs (1985), Super-Coupe (1984).
Meilleur buteur du championnat d'Italie en 1983 (16 buts), 1984 (19 buts) et 1985 (18 buts). – Trois fois « ballon d'or » européen (1983, 1984, 1985), récompense décernée par l'hebdomadaire français France-Football.

– Sous le maillot de l'équipe de France (1976-1987) :
Première sélection, le 27 mars 1976, contre la Tchécoslovaquie (2-2, dont un but de Platini sur coup franc). Dernière sélection, le 29 avril 1987 face à l'Islande (2-0), au Parc des Princes.
72 sélections et 41 buts (record), dont 10 sur coup franc.
Titres : champion d'Europe (1984) et meilleur réalisateur de la compétition avec 9 buts ; champion intercontinental (1985).
Demi-finaliste de la Coupe du monde en 1982 en Espagne, puis en 1986 au Mexique.

Golf

La petite balle qui monte, qui monte...

Longtemps considéré comme une activité marginale réservée à une catégorie sociale privilégiée, le golf a maintenant pris place dans le paysage sportif français. Le nombre de ses licenciés est passé de 40 000 en 1981 à 120 000 au début du mois d'octobre 1987, soit presque autant qu'en athlétisme et en natation, qui sont, pourtant, les deux sports olympiques de base. Le président de la Fédération française, Claude-Roger Cartier, espère même franchir le cap des 200 000 dès 1990. Devant la demande explosive et l'offre insuffisante se posera alors la question du manque de parcours, problème délicat auquel les hauts responsables cherchent déjà une solution. Aux 200 golfs existants, dont 30 publics, vont bientôt s'en ajouter 54 autres en cours de construction, tandis que 67 projets devraient aboutir d'ici 1988 ; une misère, néanmoins, en comparaison des 12 000 terrains américains mis à la disposition des 20 millions de pratiquants. Paradoxalement, cet intérêt populaire pour le golf freine l'ascension des spécialistes français de haut niveau, qui ne parviennent guère à progresser dans la hiérarchie mondiale. Aucun parmi les 50 premiers. Mais faisons confiance à Marc Pendaries, Marc-Antoine Farry et Frédéric Regard, susceptibles, dans un proche avenir, de combler cette lacune, s'ils confirment les promesses qu'ils ont laissé entrevoir récemment. Sur le plan international, l'événement de la saison a été la première défaite à domicile des États-Unis contre l'Europe, lors de la 27e Ryder Cup, véritable Coupe du monde par équipes. Auteur du point décisif de la rencontre, l'Espagnol Severiano Ballesteros a, néanmoins, cédé son leadership européen à son coéquipier du jour, Ian Woosman. Vainqueur du trophée Lancôme et du championnat du monde des match-play face à Sandy Lyle, devenant ainsi le premier Britannique à inscrire son nom au palmarès de cette prestigieuse épreuve, le Gallois s'est montré, en effet, le plus régulier de tous sur l'ensemble de la saison. 18 tournois du Grand Chelem, 18 lauréats différents. Il aura fallu attendre plus de 4 ans pour que l'Américain Larry Nelson, grâce à sa victoire au championnat de l'USPGA, mette un terme à cette invraisemblable série. C'est son troisième titre majeur après celui acquis dans ce même tournoi en 1981 et à l'US Open de 1983. Moins réputé, son compatriote Scott Simpson (30e mondial) s'est adjugé l'Open des États-Unis, devançant à cette occasion Tom Watson, fort dépité d'avoir été battu par ce modeste professionnel. Quant à l'Australien Grey Norman, il ne s'est toujours pas remis de sa défaite concédée au 51e Masters, contre Larry Mize, « coupable » d'une approche victorieuse de plus de 40 mètres. Les coups miraculeux existent parfois au golf. Enfin, sauvant l'honneur des Européens, l'Anglais Nick Faldo s'est imposé sur ses terres, dominant in extremis l'Américain Paul Azinger, victime de deux bogeys assassins aux 17e et 18e trous du dernier parcours.

Masters
(Augusta, Georgie, 9-12 avril)

1. Mize (USA), 285, vainqueur du play-off au 74e trou ; 2. Norman (AUS), 285 ; 3. Ballesteros (E), 285.

Open de France
(Saint-Cloud, 11-15 juin)

1. Rivero (E), 269 ; 2. Clark (GB), 270 ; 3. Baiocchi (Afr. S). 271.

US Open
(San Francisco, 18-21 juin)

1. Simpson (USA), 277 ; 2. Watson (USA), 278 ; 3. Ballesteros (E), 282.

British Open
(Muirfield, 16-19 juillet)

1. Faldo (GB), 279 ; 2. Azinger (USA) et Davis (AUS), 280.

Championnat de l'US PGA
(Palm Beach Gardens, 6-9 août)

1. Nelson (USA), 287, vainqueur en play-off ; 2. Wadkins (USA), 288 ; 3. Hoch (USA), 288.

Trophée Lancôme
(Saint-Nom-la-Bretèche, 17-20 septembre)

1. Woosnam (GB), 264 ; 2. McNulty (Afr. S), 265 ; 3. Johnstone (Zimb.) et Lyle (Ecos.), 266.

Ryder Cup
(Muirfield Village, Ohio, 24-27 septembre)

Europe b. États-Unis, 15 v. à 13.

Gymnastique

Bilozertchev à la barre

Douzième aux derniers championnats du monde de Rotterdam, l'équipe de France masculine a obtenu sa qualification pour les jeux Olympiques de Séoul. Treizième, la plus mauvaise place, son homologue féminin a, en revanche, laissé échapper son billet d'extrême justesse à la suite d'une série invraisemblable de chutes. Des résultats conformes à la logique, puisque nos représentants sont le plus souvent réduits à des procédés empiriques, alors que les entraîneurs soviétiques se livrent à un véritable travail de recherche scientifique dans leur centre ultraperfectionné et secret de Sébastopol. Au concours général individuel, saluons l'avènement inattendu d'Aurélia Dobre, talentueuse élève de l'école roumaine, et le retour au premier plan de Dimitri Bilozertchev, quatre ans après son premier titre mondial. Écarté des tapis pendant deux saisons complètes à cause d'un grave accident de la route qui lui avait fracturé la jambe à 43 endroits différents, le Soviétique avait été, à l'âge de 16 ans, le plus jeune champion du monde de l'histoire de la gymnastique.

Championnats du monde
(Rotterdam, 12-25 octobre)

concours général individuel messieurs
1. Bilozertchev (URSS) ; 2. Korolev (URSS) ; 3. Artemov (URSS).