Naturellement, la vague des rachats d'actions a suscité de nombreuses critiques. Utiliser les fonds disponibles – ou non, d'ailleurs – pour acquérir des titres au lieu d'investir dans l'exploration ne va apparemment pas dans le sens du développement des ressources pétrolières américaines. Encore que les compagnies dégagent des moyens accrus pour investir en améliorant leur rentabilité.

Pour une industrie aussi lourde que celle du pétrole, des décisions prises aujourd'hui prendront leurs effets dans cinq voire dix ans au plus tôt. La mise au point d'une stratégie s'annonce donc délicate. L'avenir, c'est-à-dire la prochaine décennie, revêtira une forme différente selon que le prix du baril de brut se situera alors à 15 $, 25 $ ou 50 $. Cette problématique n'est pas indépendante de celle de l'OPEP.

Yazid Sabeg