Pour les compagnies internationales, la situation toujours florissante du fret et la reprise du trafic de voyageurs profitaient davantage à Air France qu'à UTA.

Mais, sur le plan des résultats, la « petite » compagnie privée avait de bonnes chances de faire à peu près aussi bien que la nationale : Air France, en effet, réalise toujours des bénéfices relativement minces (87 millions de francs en 1983, 77 prévus pour 1984, ce qui est tout de même préférable à ses 800 millions de pertes de 1982).

Le secteur des transports, c'est assez clair, aura reflété fidèlement la marche de l'économie française, animée davantage de l'extérieur et manquant de moteurs internes : mieux valait, décidément, transporter du champagne et des touristes américains au-dessus de l'Atlantique que des machines-outils en Lorraine.

Roger Alexandre