Éd. 1984Bernard Barrault, directeur général des éditions Stock, quitte le groupe Hachette pour fonder sa propre maison d'édition.
Paul Fournel succède, à la direction des éditions Ramsay, à Alain de Sedouy, qui n'y a fait qu'un passage éclair.
Edmond Alvy
Publicité
L'ombre de la télévision et de la radio
Le marché publicitaire français connaît, en 1982, son plus fort taux de croissance depuis vingt ans : il s'élève à 27 milliards de F. Une progression de 17 % par rapport à l'année précédente. Mais les ressources publicitaires sont inégalement réparties. La presse écrite est toujours au premier rang avec 58,5 % des recettes, mais sa part est en constante régression : 68 % en 1973, 60 % en 1981. Les quotidiens régionaux sont plus touchés par la diminution des recettes publicitaires que les journaux parisiens. La part qui revient à la télévision passe de 15 à 16 %. L'ouverture de FR3 à la publicité risque de modifier considérablement ce chiffre. Ce qui provoque en septembre une campagne « contre l'uniformité » et... la baisse des recettes. Au palmarès des sociétés s'inscrivent les noms de Publicis-Conseil, qui atteint le chiffre d'affaires record de un milliard ; viennent ensuite Roux, Seguela, Cayzac et Goudart (728,3 millions de F) ; Havas-Conseil (614 millions) ; Young and Rubicam (583,6 millions) ; Bélier-Conseil (490 millions). Havas-Conseil et Bélier-Conseil appartenant tous deux au groupe Eurocom — filiale spécialisée de l'Agence Havas —, celui-ci détient à lui seul environ 25 % du marché publicitaire français des agences.
Antisexisme
L'étude pour le lancement de la 4e chaîne de télévision, confiée à Havas, déclenche un vent de fronde de la part des agences de publicité, qui trouvent la part réservée à ce géant trop belle. André Rousselet, P-DG d'Havas, annonce le 10 février à son conseil d'administration le réaménagement des structures de l'agence, dans le double objectif de mieux coordonner les activités des filiales du groupe et d'adapter le réseau régional à ses nouvelles tâches. Publicis-Gaumont acquiert 10 % du capital de Publicis. Le BVP (Bureau de vérification de la publicité), organisme d'autodiscipline, a traité 3 361 dossiers en 1982 contre 2 224 en 1981. Le projet de loi antisexiste d'Yvette Roudy, ministre des Droits de la femme, déclenche l'hostilité des publicitaires, qui voient là une entrave à la liberté d'expression.
Edmond Alvy