Journal de l'année Édition 1984 1984Éd. 1984

Au Parisien libéré, le conflit opposant depuis 1977, pour la succession de leur père à la tête du groupe, les enfants d'Émilien Amaury aboutit à un règlement à l'amiable. Francine Amaury contrôle l'Office de publicité générale (OPG), holding, entre autres, de Marie-France, Point de vue - Images du monde ; Philippe Amaury contrôle le Parisien libéré qui, entre autres publications, édite l'Équipe et le Maine libre.

À l'Union de Reims, les difficultés de gestion — dettes des cotisations à l'URSSAF : 3,8 millions... — amènent la CGT à prendre, le 18 janvier, le contrôle du journal, ce qui provoque des divisions entre les associés et les journalistes. Un directoire composé de quatre représentants de l'imprimerie est constitué. Un éditorial du rédacteur en chef est censuré. Trois gérants de l'Union portent plainte, avec constitution de partie civile, pour détournements de fonds, et ils demandent la désignation d'un administrateur judiciaire, ce que le tribunal de commerce de Reims leur accorde le 25 janvier. Mais la CGT lui interdit l'entrée des locaux. La désapprobation de l'Hôtel Matignon met fin à la crise, le rédacteur en chef est rétabli dans ses fonctions, et un gérant unique, Jean-Pierre Jacquet, est nommé le 21 mars. Ce conflit provoque le départ du syndicat général des journalistes Force Ouvrière de l'Union nationale des syndicats de journalistes.

À l'Est républicain et au Dauphiné libéré, les démêlés tournent à l'imbroglio juridique. Pour le premier titre, le conflit qui oppose le groupe d'actionnaires Boileau-Fournier au groupe Lignac a déjà vu huit magistrats différents rendre quatre arrêts. La nomination d'un administrateur judiciaire provisoire est demandée le 21 mars. La justice doit encore se prononcer sur la propriété réelle de 21 % des actions du journal, mais une demande de renvoi « pour cause de suspicion légitime » est introduite contre le tribunal de grande instance de Nancy et vient encore troubler une situation déjà passablement embrouillée. Le 11 juin, Gérard Lignac est nommé P-DG de la SA Est républicain en remplacement de Charles Boileau.

Au Dauphiné libéré, le tribunal de commerce de Grenoble annule, le 19 février, la transaction qui avait permis à l'équipe de Paul Dini de conserver le contrôle du journal et d'évincer Robert Hersant de la direction du quotidien grenoblois. Mais on assiste bientôt à un rebondissement imprévu : Louis Richerot se désiste purement et simplement tant de l'action que de l'instance engagées devant le tribunal correctionnel de Grenoble à l'encontre de Marcel Fournier et de la Société Socpresse (qui appartient à Robert Hersant). Parallèlement, ses adversaires renoncent à leurs plaintes contre lui. Par un arrêt du 31 mai, la cour d'appel de Grenoble rétablit Robert Hersant dans ses droits d'actionnaire majoritaire de la SOFIGEP, société contrôlant le Dauphiné libéré. Cela semble mettre un terme à l'imbroglio juridique né des diverses instances, mais Paul Dini se pourvoit en cassation. Louis Richerot et Robert Hersant demandent la nomination d'un administrateur judiciaire.

Les hommes

Guy Baret, éditorialiste au Figaro, est chargé de rédiger les éditoriaux de France-Soir. Paul Parisot, représentant CFDT des journalistes de France-Soir, doit être réintégré dans ses fonctions sur décision du tribunal de grande instance de Paris.

Michel Bassi, transfuge du Figaro et ancien directeur général de RMC, est chargé de mission à France-Soir Magazine.

Hervé Bourges, directeur général délégué de Radio France Internationale, devient P-DG de TF 1 en remplacement de Michel May.

À l'AFP, Yvan Chemla, chef des services latino-américains, est nommé rédacteur en chef central en remplacement de Serge Romensky, nommé rédacteur en chef technique.

Huguette Debaizieux, rédactrice en chef du Nouveau F quitte ses fonctions lors du rachat par Hachette-Filipacchi de ce titre, qui redevient F Magazine.

Jean Garetto est nommé directeur des programmes de France Inter.

À Europe 1, Ivan Levaï est nommé directeur de la rédaction, Gérard Carreyrou devient directeur politique et conseiller du directeur général, Michel Drucker conseiller aux programmes.