La balance commerciale est difficilement équilibrée. Les avoirs extérieurs sont largement négatifs (200 milliards de F CFA). La charge de la dette extérieure est lourde (25 % de la valeur des exportations). Les déficits du secteur public s'aggravent. Les revenus stagnent. L'État ne règle pas ses factures (60 milliards impayés).

Parmi les éléments qui expliquent ce coup de frein brutal à l'expansion figurent la poursuite de la hausse du prix de l'énergie et les spéculations, menées à l'étranger, qui provoquent un effondrement des cours du café et du cacao, et entraînent un manque à gagner de 1 500 milliards de F CFA. La Côte-d'Ivoire obtient néanmoins sans difficulté, en mars 1981, un prêt important du FMI (580 millions de dollars).

Elle lance en avril sur le marché international un emprunt de 250 millions de dollars, dont le maître d'œuvre est la Chase Manhattan Bank.

Djibouti

Djibouti. 125 000. 5. *2,2 %.
Économie. PIB (77) : 1 839. Productions (77) : A 4 + I 17 + S 79. Énerg. (76) : 727. CE (76) : 8 %.
Transports. (*77) : 11 800 + 3 300.
Information. (76) : *15 000. (76) : *3 500. (75) : 5 800 fauteuils ; fréquentation : 0,6 M. (76) : 3 000.
Santé. (76) : 55.
Éducation. (75). Prim. : 9 764. Sec. et techn. : 1 994.
Armée.  : 1 000.
Institutions. Indépendance proclamée le 27 juin 1977, après le référendum du 8 mai 1977 (ancien Territoire français des Afars et des Issas). Constitution républicaine. Président de la République : Hassan Gouled Aptidon, réélu le 12 juin 1981. Premier ministre : Barkat Gourat Hamadou, démissionnaire le 30 juin 1981.

Égypte

Le Caire. 40 980 000. 44. *2,2 %.
Économie. PIB (77) : 485. Productions (77) : A 24 + I 27 + S 49. Énerg. (76) : 473. CE (77) : 9 %.
Transports. (76) : 8 748 M pass./km, 2 207 Mt/km. (*77) : 283 200 + 64 000.  : 456 000 tjb. (77) : 1 886 M pass./km.
Information. (75) : 14 quotidiens ; tirage global : 773 000. (76) : *5 250 000. (75) : *620 000. (71) : 140 900 fauteuils ; fréquentation : 65 M. (74) : 503 000.
Santé. (76) : 31 920. Mté inf. (74) : 101,3.
Éducation. (75). Prim. : 4 120 936. Sec. et techn. : 2 107 891. Sup. : 136 577.
Armée.  : 367 000.
Institutions. République proclamée le 18 juin 1953, après le coup d'État du 26 juillet 1952 qui renverse le roi Farouk. Nouvelle Constitution le 11 septembre 1971, modifiée et approuvée par référendum le 22 mai 1980. Chef de l'État et de l'exécutif : Anouar el-Sadate, élu pour un second mandat le 16 septembre 1976 ; succède au colonel Gamal Abdel Nasser, décédé. Vice-président : général Hosni Moubarak.

Sadate : une politique qui enregistre des progrès

Jamais peut-être le pouvoir d'Anouar el-Sadate n'a paru établi sur des assises aussi solides. La pression intégriste, naguère considérable (Journal de l'année 1979-80), semble s'atténuer, les Frères musulmans s'étant scindés en deux ailes : l'une modérée, l'autre radicale, à l'iranienne. Mais de graves incidents opposeront le 17 juin 1981 chrétiens et activistes musulmans, dans le quartier cairote de Zawia El-Hamra, faisant au moins 14 morts et près d'une soixantaine de blessés.

Le parti national démocrate du raïs arrache l'écrasante majorité des sièges de l'Assemblée aux élections de septembre 1980. Deux mois plus tard, 13 députés du parti travailliste (opposition légale) abandonnent leur formation et rejoignent les partisans du président de la République.

Plusieurs mesures libérales témoignent de la sérénité d'Anouar el-Sadate : adoption d'une nouvelle loi très libérale sur la presse, en juillet 1980 ; promotion socio-politique des femmes ; élection en mars 1981 d'un Conseil de l'ordre des journalistes, qui se révèle anticonformiste.

Cependant, comme chaque année, arrestations et libérations d'opposants alternent. Début juillet et fin septembre 1980, fin mars et début avril 1981, des militants progressistes et islamiques sont pourchassés. Détenus frères musulmans et marxistes sont relâchés en septembre 1980 et en avril 1981.

Paris

La nouvelle de la libération, le 14 mai, de l'ex-vice-président de la République Ali Sabri parvient à éclipser la démission, la veille, du vice-président du Conseil, O. A. Osman, impliqué dans un scandale.