La CB connaît un véritable boom depuis l'année dernière. Il naît officiellement chaque jour un club de cibistes ; et, en un an, l'AFA (Association françaises des amateurs radio), la plus importante association de CB en France, a multiplié par deux le nombre de ses adhérents et en compte près de 10 000. Des journaux se créent un peu partout et comptent environ 120 000 lecteurs. Enfin, en mai 1981, s'est tenu à Paris le premier salon de la citizen band.

Les cibistes — 1,5 million dans les deux prochaines années, d'après toutes les études — voient l'avenir avec confiance : F. Mitterrand n'a-t-il pas, pendant sa campagne, promis une libéralisation quasi totale de leur hobby (100 canaux, 4 watts, FM, AM, BLU) ?

L'affaire de Sud-Radio et de Radio-Andorre

Signé pour 20 ans, les 29 mars 1961, le contrat de concession de Sud-Radio et de Radio-Andorre venait à expiration à la veille de l'élection présidentielle française. Le Conseil des Vallées, le 2 avril 1981, affirmant que « les ondes de radiodiffusion attribuées à Andorre constituent une partie inaliénable du patrimoine du pays », décidait de ne pas renouveler le contrat. Au scandale des populations, les deux stations (elles arrosent largement le Sud-Ouest, sans enfreindre le monopole, puisqu'elles sont installées à l'étranger) ont dû cesser leurs émissions. Il a fallu une intervention de V. Giscard d'Estaing pour que le Conseil des Vallées ajourne sa décision de 6 mois. Sud-Radio (gérée par la SOFIRAD sous contrôle de l'État français) a pu reprendre ses émissions. Radio-Andorre (gérée par une société espagnole, Eirasa, mais en fait animée par des équipes françaises) restait muette encore au mois de juin. Même si Radio-Andorre devait reprendre ses activités, le problème des concessions reste entier. Il se complique d'ailleurs du fait des gros contrats publicitaires en jeu et du fait également des canaux attribués à Andorre pour ses communications futures par satellites.