Aussitôt après les sept exécutions capitales, la junte décrète une amnistie générale pour tous les exilés réfugiés à l'étranger depuis l'indépendance de leur pays. Mais un nombre infime d'entre eux acceptent de revenir ; les autres craignent que les nouveaux dirigeants ne se comportent avec eux de façon analogue à celle dont ils ont usé avec l'équipe Nguema. Tout donne, en effet, le sentiment qu'à une dictature civile a succédé une dictature militaire et l'on s'étonne un peu partout de voir ceux qui ont pactisé avec le dictateur exécuté conserver les mêmes postes de responsabilité que par le passé.

Aide économique

La chute de Francisco Macias Nguema ayant été l'occasion de violentes manifestations populaires contre la présence soviétique, le gouvernement de Malabo refuse de renouveler l'accord de pêche soviéto-équato-guinéen, signé en 1974, qui arrive à expiration le 31 décembre 1979.

La flotte de pêche soviétique doit aussitôt quitter le port de Luba, dont elle avait obtenu le droit d'usage exclusif. Dès novembre, les États-Unis rétablissent avec la Guinée les relations diplomatiques, qu'ils avaient rompues en 1967, et, dès décembre 1979, le roi Juan Carlos d'Espagne effectue une visite officielle de trois jours dans le pays. Premier État à reconnaître la junte, l'Espagne, qui lui a accordé une aide technique et économique immédiate, n'a, semble-t-il, pas été entièrement étrangère au coup d'État.

Malgré ses excellentes relations avec le régime défunt, la France conserve de solides positions à Malabo, où Robert Galley, ministre de la Coopération, séjourne du 8 au 10 octobre. Le deuxième vice-président de la junte est reçu à Paris par V. Giscard d'Estaing le 3 décembre 1979 et signe un accord de coopération avec la France.

Haute-Volta

Ouagadougou. 6 550 000. 24. *2,3 %.
Économie. PIB (75) : 91. Productions (74) : A 42 + I 17 + S 41. Énerg. (76) : 18. CE (75) : 8 %.
Transports. (75) : 9 500 + 10 100.
Information. (75) : 1 quotidien ; tirage global : 2 000. (76) : *105 000. (75) : *6 000. (75) : 6 000.
Santé. (76) : 108.
Éducation. (76). Prim. : 149 270. Sec. et techn. : 18 060. Sup. (75) : 1 067.
Armée.  : 4 070.
Institutions. Indépendance le 5 août 1960. République (11 décembre 1958). Nouvelle Constitution approuvée par référendum le 27 novembre 1977. Président de la République : général Sangoulé Lamizana, élu le 28 mai 1978. Premier ministre : Joseph Conombo.

Kenya

Nairobi. 14 860 000. 26. *3,6 %.
Économie. PIB (77) : 309. Productions (77) : A 34 + I 17 + S 49. Énerg. (76) : 152. CE (77) : 28 %.
Transports. (76) : 3 653 Mt/km. (*77) : 114 100 + 83 900. (77) : 506 M pass./km.
Information. (75) : 3 quotidiens ; tirage global : 134 000. (76) : *514 000. (76) : *50 000. (76) : 24 000 fauteuils ; fréquentation : 5,7 M. (77) : 144 000.
Santé. (74) : 1 242. Mté inf. (73) : 51,4.
Éducation. (76). Prim. : 2 894 617. Sec. et techn. : 289 056. Sup. (74) : 11 351.
Armée.  : 12 400.
Institutions. État indépendant le 12 décembre 1963. République proclamée le 12 décembre 1964. Constitution de 1963, révisée en 1964. Président de la République et chef de l'exécutif : Daniel Arap Moi, nommé le 10 octobre 1978 ; succède à Jomo Kenyatta, décédé.

Lesotho

Maseru. 1 280 000. 42. *1,9 %.
Économie. PIB (75) : 138. Productions (74) : A 38 + I 6 + S 56.
Transports. (*75) : 4 600 + 3 200.
Information. (75) : 1 quotidien ; tirage global : 1 000. (76) : 23 000. (71) : 800 fauteuils. (74) : 4 000.
Santé. (76) : 59. Mté inf. (71) : *114,4.
Éducation. (76). Prim. : 222 004. Sec. et techn. : 17 939. Sup. (74) : 577.
Institutions. Indépendant le 4 octobre 1966. Monarchie. Constitution de 1965 suspendue. Souverain : Moshoeshoe II. Premier ministre : Leabua Jonathan, qui exerce tous les pouvoirs.

Escalade

Les difficultés entre le gouvernement et l'opposition tournent au tragique. En novembre, la police ouvre le feu sur des militants du Parti du congrès réunis clandestinement et tue au moins 15 d'entre eux. Contre toute évidence, le Premier ministre Leabua Jonathan dément cet incident sanglant et accuse même l'Afrique du Sud, qui a donné asile politique à certains opposants de l'ethnie sotho en fuite, d'avoir fait enlever ces derniers à l'intérieur de leur pays.