Une offensive des forces gouvernementales se solde, en août 1979, si l'on en croit les responsables du Front populaire pour la libération de l'Érythrée (FPLE), par un échec et par de lourdes pertes en hommes. Le 23 août, pour la première fois depuis le début des combats en Érythrée, le colonel Mengistu Haïlé-Mariam reconnaît que des soldats soviétiques ont été tués ou blessés au combat. Le mois suivant, ce sont les porte-parole du mouvement nationaliste érythréen à Khartoum qui font état de nouveaux succès. Cependant, l'armée éthiopienne conserve toujours le contrôle de toutes les grandes agglomérations érythréennes, notamment celles de Massaouah, Asmara, Agordat et Keren.

Dans le courant du mois de janvier 1980, des informations convergentes font état d'un repli de l'armée éthiopienne dans le nord de l'Érythrée, dans la région de Nakfa. C'est autour de cette ville, contrôlée par les Érythréens, que les Éthiopiens subissent leurs plus graves revers.

Liens avec Moscou

Les liens avec Moscou restent étroits. Alexeï Kossyguine, président du Conseil des ministres de l'URSS, est reçu en visite officielle à Addis-Abeba, en septembre 1979, et assiste aux fêtes commémorant le 5e anniversaire de la prise du pouvoir par l'armée. Le chef de l'État éthiopien se rend en visite officielle au Yémen du Sud en novembre 1979, pays avec lequel est signé un traité d'amitié et de coopération, suivi en janvier 1980 d'un protocole de coopération militaire.

Un rapprochement s'esquisse avec le Soudan, dont le premier vice-président, le général Hamid Khalil, vient en visite officielle à Addis-Abeba en mars. L'idée d'une médiation soudanaise en vue de la création d'une Érythrée autonome fait progressivement son chemin. Le colonel Mengistu se rend même à Khartoum, du 24 au 28 mai.

Gabon

Libreville. 540 000. 2. 0,9 %.
Économie. PIB (76) : 5 677. Productions (75) : A 9 + I 64 + S 27. Énerg. (76) : 1 279. CE (76) : 44 %.
Transports. (*74) : 10 100 + 7 300.  : 78 000 tjb.
Information. (75) : 1 quotidien. (76) : *93 000. (76) : *8 500. (71) : 1 700 fauteuils ; fréquentation : 0,4 M. (73) : 11 000.
Santé. (71) : 96.
Éducation. (76). Prim. : 130 398. Sec. et techn. : 23 460. Sup. (75) : 1 014.
Armée.  : 1 300.
Institutions. État indépendant le 17 août 1960. République (28 novembre 1958). Nouvelle Constitution du 15 avril 1975 : régime présidentiel. Président de la République : Omar Bongo, réélu le 30 décembre 1979. Premier ministre : Léon Mebiame.

Gambie

Banjul. 570 000. 51. *2,6 %.
Économie. PIB (75) : 226. Énerg. (76) : 84. CE (75) : 43 %.
Transports. (73) : 3 000 + (72) 2 500.
Information. (76) : *61 000. (76) : 3 000.
Santé. (76) : 41.
Éducation. (76). Prim. : 25 513. Sec. et techn. : 7 456.
Institutions. État indépendant le 18 février 1965. République. Constitution promulguée le 23 avril 1970. Chef de l'État et de l'exécutif : Daouda Kairaba Jawara depuis 1965 et réélu le 5 avril 1977.

Ghana

Accra. 10 970 000. 46. *2,8 %.
Économie. PIB (75) : 498. Productions (74) : A 51 + I 19 + S 30. Énerg. (76) : 157. CE (75) : 16 %.
Transports. (76) : 132 M pass./km, 260 Mt/km. (*77) : 72 400 + 49 300.  : 186 000 tjb. (77) : 199 M pass./km.
Information. (75) : 4 quotidiens ; tirage global : 500 000. (76) : *1 080 000. (76) : *35 000. (75) : 13 900 fauteuils ; fréquentation : 1,1 M. (77) : 67 000.
Santé. (76) : 1 011.
Éducation. (76). Prim. : 1 213 291. Sec. et techn. : 576 979. Sup. : (75) : 9 079.
Armée.  : 20 000.
Institutions. État indépendant le 6 mars 1957. République. Constitution du 22 août 1969. Président de la République : Hilla Limann, élu le 9 juillet 1979 ; succède au Conseil révolutionnaire des forces armées, mis en place par le coup d'État de juin 1979 et présidé par le capitaine Jerry Rawlings. Vice-président : Joe W. de Graft-Johnson.

Pouvoir civil

Hilla Limann, chef du Parti national du peuple (PNP), élu le 9 juillet 1979 contre Victor Owusu et qui se réclamait de l'ancien président Nkrumah, prend officiellement ses fonctions le 24 septembre. Conformément aux engagements qu'il avait pris, le capitaine d'aviation Jerry Rawlings, président du Conseil révolutionnaire, rétablit ainsi, après sept années de régime militaire, le pouvoir civil. La IIIe République ghanéenne est née.