novembre : L'imam Khomeiny interdit aux membres du Conseil de la révolution de négocier, directement ou indirectement, la libération des otages. Ramsay Clark, ancien ministre de la Justice, envoyé en mission par le président Carter, rebrousse chemin à l'escale d'Istanbul.

12 novembre : Les États-Unis arrêtent leurs importations de pétrole iranien. Le 14, ils annoncent le gel des avoirs iraniens (environ 8 milliards de dollars) dans les banques américaines et dans leurs filiales à l'étranger.

15 novembre : Bani Sadr, promu chef de la diplomatie iranienne, annonce que Téhéran a abandonné l'exigence concernant l'extradition du chah. Il affirme que la libération des otages pourrait être envisagée si les États-Unis acceptaient le principe de la formation d'une commission d'enquête internationale sur les crimes du chah et s'engageaient à se plier aux décisions de cette dernière.

20 novembre : Pour la première fois, les USA évoquent la possibilité d'une action militaire et annoncent l'envoi dans le Golfe du porte-avions Kitty-hawk. Les étudiants islamiques menacent d'exécuter les otages si les États-Unis ont recours à la force.

22 novembre : Désavoué par le Conseil de la révolution, Bani Sadr annule son voyage aux Nations unies. Il est remplacé à la tête de la diplomatie iranienne par Sadegh Ghotbzadeh, qui exclut toute participation de l'Iran aux travaux du Conseil de sécurité. Bani Sadr condamne l'opération de prise d'otages, « contraire à la loi internationale et à la morale islamique ».

décembre : Le chah quitte l'hôpital de New York pour la base américaine de Lackland, près de San Antonio, au Texas.

décembre : Le Conseil de sécurité adopte à l'unanimité une résolution demandant la libération des otages.

15 décembre : Le chah s'installe dans l'île de Contadora, au large du Panama, dans le Pacifique. S. Ghotbzadeh qualifie de « victoire pour l'Iran » le départ du chah et assure qu'il n'y aura pas de procès des otages.

19 décembre : À la suite de l'annonce de la mission de Kurt Waldheim à Téhéran, Washington fait savoir qu'il abandonne son projet de demander au Conseil de sécurité des sanctions économiques contre l'Iran, tant que le secrétaire général de l'ONU poursuivra ses entretiens avec les autorités iraniennes.

1980

janvier : Après 4 jours passés à Téhéran, où l'imam Khomeiny refuse de le recevoir, K. Waldheim regagne New York sans avoir obtenu un quelconque progrès dans l'affaire des otages.

11 janvier : Le Conseil de sécurité ajourne de 24 heures sa réunion sur l'examen des propositions américaines de sanctions économiques contre l'Iran, à la suite d'un message de S. Ghotbzadeh qui affirme que son pays est prêt à libérer les otages si les Nations unies reconnaissent la « légitimité » des revendications iraniennes concernant l'extradition du chah et la récupération de ses biens.

13 janvier : L'URSS oppose son veto à une proposition américaine tendant a interdire toutes les exportations vers l'Iran, à l'exception des produits alimentaires et pharmaceutiques.

21 janvier : Dans un message au Congrès, le président Carter propose à l'Iran son aide « pour contrer la menace soviétique en Afghanistan ». Il affirme que les États-Unis n'ont aucun « différend fondamental » avec l'Iran et qu'ils sont disposés à établir des liens d'amitié avantageux pour les deux pays « une fois les otages libérés ».

25 janvier : K. Waldheim annonce la constitution prochaine d'une commission internationale d'enquête sur les « griefs de l'Iran contre le chah et les États-Unis ».

28 janvier : Bani Sadr est élu président de la République. Il déclare aussitôt qu'il ne partagera pas le pouvoir avec les étudiants islamiques. À Washington, le gouvernement décide l'ajournement de ses efforts pour imposer des sanctions économiques à l'Iran.

11 février : Bani Sadr pose 3 conditions pour la libération des otages : autocritique des États-Unis concernant les crimes qu'ils ont commis en Iran ; reconnaissance du droit de l'Iran d'obtenir l'extradition du chah et la restitution de sa fortune ; engagement de Washington à ne plus s'ingérer dans les affaires iraniennes.