En politique extérieure, l'événement le plus important, et celui dont les conséquences sont les plus bénéfiques pour le pays, est la reprise du dialogue angolo-zaïrois. Deux mois après les dramatiques événements de Kolwezi au Zaïre (Journal de l'année 1977-78), dans lesquels les Angolais sont directement impliqués, deux délégations, angolaise et zaïroise, se rencontrent à deux reprises à Brazzaville (15-16 juillet et 21 juillet 1978). À l'occasion du sommet de l'OUA, les présidents Mobutu et Neto se rencontrent deux fois, les 19 et 20 juillet, à Khartoum. Neuf jours plus tard, les deux chefs d'État décident de rétablir les relations diplomatiques entre leurs deux pays.

Raids rhodésiens

En revanche, chaque État a cessé de s'ingérer dans les affaires de son voisin et, dès mars, plus de 140 000 réfugiés zaïrois ont quitté l'Angola pour regagner leur pays. Les 19 et 20 août 1978, le président Neto est triomphalement accueilli à Kinshasa et, le 15 octobre, c'est au tour du président Mobutu de recevoir un accueil analogue à Luanda. Cependant, malgré certaines rumeurs faisant état de la mise en résidence surveillée de Jonas Savimbi, leader de l'UNITA, par la police zaïroise, il ne semble pas que ce dernier ait été réellement inquiété.

Avec la France, les relations ont été normalisées en décembre 1978 avec l'arrivée de Jacques Posier, premier ambassadeur accrédité à Luanda. Le 10 mars 1979, les autorités françaises refoulent à Roissy le leader séparatiste Nzita Henriquès Tiago, secrétaire général du Front de libération de l'enclave de Cabinda (FLEC).

Jusqu'alors épargné par les représailles rhodésiennes, l'Angola, qui abrite des camps de guérilleros du Front patriotique rhodésien sur son sol, est attaqué pour la première fois par l'aviation rhodésienne le 26 février 1979. Ce raid, qui a lieu dans la province de Moxico, fait 170 morts. De leur côté, les Sud-Africains poursuivent leurs actions armées en territoire angolais pour briser l'offensive permanente des guérilleros namibiens de la SWAPO, qui utilisent cette région comme sanctuaire.

Bénin

Porto-Novo. 3 290 000. 29. *2,7 %.
Économie. PIB (75) : 185. Production (74) : A 31 + I 13 + S 56. Énerg. (76) : 49. CE (75) 8 %.
Transports. (75) : 97 M pass./km, 127 Mt/km. (*76) : 17 000 + 9 500.
Information. (75) : 1 quotidien ; tirage global : 1 000. (73) : *150 000. (72) : 9 000 fauteuils ; fréquentation : 1,2 M. (74) : 8 000.
Santé. (75) : 95.
Éducation. (75). Prim. : 279 673 Sec. et techn. : *47 500. Sup. : 2 118.
Armée. 2 250.
Institutions. État indépendant le 1er août 1960. République (4 décembre 1958). Constitution de 1977 ; devient officiellement, le 30 novembre 1975, République populaire du Bénin (ancien Dahomey). Président de la République : lieutenant-colonel Mathieu Kerekôu, auteur du coup d'État militaire du 26 octobre 1972 qui renverse le Conseil présidentiel dirigé par Hubert Maga.

Botswana

Gaborone. 710 000. 1. *2,3 %.
Économie. PIB (73) : 424. Production (74) : A 27 + I 27 + S 46.
Transports. (76) : 1 200 Mt/km. (*76) : 4 100 + 9 200.
Information. (75) : 1 quotidien ; tirage global : 14 000. (75) : *57 000. (71) : *3 000 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M. (75) : 8 000.
Santé. (74) : 63.
Éducation. (76). Prim. : 125 588. Sec. et techn. : 16 275. Sup. (75) : 469.
Institutions. Ancien Bechuanaland. République indépendante proclamée le 30 septembre 1966. Constitution de 1969. Président de la République et chef de l'exécutif : sir Seretse Khama, réélu pour un second mandat le 26 octobre 1974.

Burundi

Bujumbura. 3 970 000. 142. *2,2 %.
Économie. PIB (75) : 73. Énerg. (76) : 11. CE (75) : 20 %.
Transports. (*76) : 5 100 + 2 200.
Information. (75) : 2 quotidiens. (75) : *100 000. (74) : 1 500 fauteuils. (76) : 4 000.
Santé. (74) : 81.
Éducation. (75). Prim. : 129 597. Sec. et techn. : 13 774. Sup. : 1 002.
Armée.  : 4 500.
Institutions. État indépendant le 1er juillet 1962. République proclamée le 28 novembre 1966. Constitution de 1962, suspendue. Président de la République : lieutenant-colonel Jean-Baptiste Bagaza ; succède le 9 novembre 1976 au lieutenant-général Michel Micombero, renversé par un coup d'État militaire, le 1er novembre 1976. Premier ministre : lieutenant-colonel Édouard Nzambimana.

Cameroun

Yaoundé. 7 910 000. 17. *1,8 %.
Économie. PIB (74) : 320. Production (70) : A 33 + I 19 + S 48. Énerg. (76) : 98. CE (74) : 24 %.
Transports. (*76) : 264 M pass./km, 534 Mt/km. (*76) : 59 500 + 51 200. (76) : 165 M pass./km.
Information. (75) : 2 quotidiens ; tirage global : 25 000. (74) : *603 000. (74) : 22 800 fauteuils ; fréquentation : *6,5 M. (73) : 22 000.
Santé. (74) : 353.
Éducation. (74) Prim. : 1 074 021. Sec. et techn. : 122 573. Sup. (75) : 7 191.
Armée.  : 6 100.
Institutions. État fédéral (Cameroun ex-français, indépendant le 1er janvier 1960, et Cameroun méridional ex-britannique, indépendant le 1er octobre 1961). République fédérale proclamée le 1er octobre 1961. Constitution de 1961. Président de la République : Ahmadou Ahidjo, réélu pour un quatrième mandat le 5 avril 1975. Premier ministre : Paul Biya.

Giscard à Yaoundé

Le président V. Giscard d'Estaing, en visite officielle au Cameroun les 8, 9 et 10 février 1979, a reçu un accueil chaleureux. Le président de la République a eu plusieurs entretiens avec le chef de l'État camerounais, Ahidjo, qui ont porté notamment sur le renforcement de la coopération entre Yaoundé et Paris et sur les problèmes de déstabilisation en Afrique. À ce propos, V. Giscard d'Estaing a prononcé dans la capitale un important discours dans lequel il a affirmé : « l'Afrique doit trouver elle-même des solutions pacifiques ».

Cap-Vert

Praia. 310 000. 77. 1,8 %.
Économie. Énerg. (76) : 122.
Transports. (*76) : 2 900 + 800.
Information. (72) : *5 200. (72) : 2 800 fauteuils ; fréquentation : 0,3 M. (76) : 2 000.
Santé. (74) : 81. Mté int. (75) : 104,9.
Éducation. Prim. (72) : 70 905. Sec. et techn. (71) : 4 096.
Institutions. Indépendance proclamée le 5 juillet 1975 (ancienne province portugaise) État souverain, les îles du Cap-Vert sont cependant administrées en commun avec la Guinée-Bissau par le PAIGC (Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et des îles du Cap-Vert). Chef de l'État : Aristide Pereira. Premier ministre : Pedro Pires.

Comores

Moroni. 310 000. 144. *2,5 %.
Économie. PIB (74) : 236. Énerg. (76) : 59.
Information. (75) : *36 000. (73) : 800 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M. (76) : 2 000.
Santé. (73) : 21.
Éducation. (73). Prim. : 23 194. Sec. et techn. : 3 197.
Institutions. État indépendant (ancien territoire français) : proclamation unilatérale le 6 juillet 1975, après le référendum du 22 décembre 1974. Constitution : République fédérale islamique (1er octobre 1978). Chef de l'État : Ahmed Abdallah (élu le 22 octobre 1978). Premier ministre : Salim Ben Ali.

Congo

Brazzaville. 1 440 000. 4. *2,4 %.
Économie. PIB (74) : 471. Énerg. (76) : 142. CE (74) : 38 %.
Transports. (*76) : 249 M pass./km, 501 Mt/km. (*76) : 20 000 + 13 000.
Information. (75) : 3 quotidiens. (75) : *81 000. (70) : *1 800. (73) : 5 100 fauteuils ; fréquentation : 0,9 M. (76) : 11 000.
Santé. (75) : 213.
Éducation. (75). Prim. : 319 101. Sec. et techn. : *95 000. Sup. : 3 249.
Armée.  : 7 000.
Institutions. État indépendant le 15 août 1960 (ancien territoire français). Un acte fondamental (24 juin 1977) abroge la Constitution de 1973 et instaure une République populaire, après l'assassinat du président Marien Ngouabi (18 mars 1977). Chef de l'État : colonel Denis Sassou Nguesso, élu le 31 mars 1979 ; succède au général Joachim Yhombi-Opango, démissionnaire. Premier ministre : colonel Louis Sylvain Goma.

Coup d'État : un colonel chasse un général

Après le coup d'État légal du 5 février 1979, à la suite duquel le général Yhombi-Opango s'est démis de la totalité de ses pouvoirs, le colonel Sassou Nguesso est devenu président de la République. Le Congo est en voie de disputer à l'ancien Dahomey (avant l'accession du président Kerekôu au pouvoir) le titre d'État le plus instable d'Afrique noire francophone. En dix-neuf ans, il a changé six fois de Premier ministre et six fois de président.