Le fait que Jim Jones s'était établi en Guyana après avoir bénéficié de recommandations de personnalités américaines de premier plan, parmi lesquelles le vice-président Walter Mondale et l'épouse de Jimmy Carter, Rosalynn, contribue cependant à alimenter les polémiques.

Du nouveau sur l'assassinat de John Kennedy

Dans un rapport rendu public le 30 décembre 1978, la commission spéciale d'enquête de la Chambre des représentants conclut que l'ancien président John Kennedy a « probablement été assassiné à la suite d'une conspiration » le 22 novembre 1963 à Dallas. « Les preuves scientifiques acoustiques, indique le document, établissent une haute probabilité que deux tireurs ont fait feu sur le président. D'autres preuves scientifiques n'excluent pas cette même possibilité. » Cependant, « des preuves scientifiques contredisent certaines allégations précises relatives à une conspiration ». Le 1er janvier 1979, la commission ajoute dans une déclaration que, selon elle, les gouvernements soviétique et cubain n'ont pas été impliqués dans l'assassinat. Elle estime également que des membres du crime organisé et de groupes cubains anticastristes ont pu être impliqués dans le meurtre de John Kennedy, mais à titre individuel.

Décision sans précédent

Pour la première fois dans l'histoire des États-Unis, la Cour suprême reconnaît, en juillet 1978, qu'un Blanc, Allan Bakke, un ingénieur de 38 ans, a été victime d'une discrimination raciale en se voyant refuser, cinq ans plus tôt, l'admission à la faculté de médecine de l'université de Californie, à Davis. Elle juge, en effet, abusif le système de quotas appliqué par l'université et en vertu duquel, sur les cent places disponibles chaque année, seize étaient automatiquement attribuées à des Noirs ou à des Américains d'origine asiatique ou hispanique, même si leurs résultats aux concours d'entrée étaient moins bons que ceux des Blancs, comme ce fut le cas avec A. Bakke. Cette décision, votée par cinq voix contre quatre, provoque des remous dans la communauté noire. Le président de l'Association nationale pour l'avancement des gens de couleur (NAACP), Benjamin Hooks, déclare notamment : « Un rideau de néo-conservatisme tombe lentement mais sûrement sur notre pays. »

Patricia Hearst est libérée

Le président Carter commue, le 29 janvier 1979, la peine de Patricia Hearst, héritière du magnat de la presse Randolph Hearst, ramenant aux 22 mois qu'elle a déjà passés en prison la sentence de 7 ans de détention prononcée en septembre 1976 par un juge de San Francisco pour sa participation à l'attaque à main armée d'une banque. Ainsi se termine une étonnante affaire commencée le 4 février 1974 avec l'enlèvement de la jeune femme par un groupe terroriste, l'Armée symbionaise de libération (Journal de l'année 1977-78). Le 1er avril 1979, Patricia Hearst épouse un de ses anciens gardes du corps, Bernard Shaw.

Enquête sur les affaires financières de Carter

Pour la deuxième fois dans l'histoire des États-Unis, un procureur spécial est nommé, le 20 mars 1979, par le ministère de la Justice pour enquêter sur les affaires financières d'un président en exercice. Après Richard Nixon, c'est le tour de Jimmy Carter d'être sur la sellette. Cette enquête est liée à celle qu'effectue un grand jury (chambre de mise en accusation) sur les activités de l'ancien directeur du Bureau de la gestion et du budget, Bert Lance, lorsqu'il était président de la National Bank of Georgia. Ami personnel de Carter, B. Lance avait été contraint de démissionner en 1977 à la suite de révélations portant sur certaines irrégularités dans la gestion de son établissement (Journal de l'année 1977-78). Or, l'entreprise de cacahuètes de la famille Carter avait reçu des prêts s'élevant à 5,8 millions de dollars de la National Bank of Georgia. Le procureur spécial, Paul Curran, est chargé de déterminer dans quelles conditions ces prêts ont été accordés. Pour sa part, Lance est inculpé officiellement, le 23 mai 1979, de malversations financières.

Argentine

Buenos Aires. 26 060 000. 9. *1,4 %.
Économie. PIB (75) : 1 935. Production (75) : A 12 + I 40 + S 48. Énerg. (76) : 1 804. CE (75) : 6 %.
Transports. (*76) : 14 480 M pass./km, 11 038 Mt/km. (74) : 2 027 500 + 879 800.  : 1 677 000 tjb. (76) : 1 909 M pass./km.
Information. (75) : 164 quotidiens ; tirage global : *2 773 000. (73) : *21 000 000. (74) : *4 500 000. (75) : 704 600 fauteuils ; fréquentation : 82,2 M. (76) : 2 302 000.
Santé. (73) : 53 684. Mté inf. (70) : 59.
Éducation. Prim. (75) : 3 579 304. Sec. et techn. (76) : 1 283 056. Sup. (75) : 596 736.
Armée.  : 132 900.
Institutions. République fédérale. Constitution de 1953, amendée par le Statut de la révolution (29 juin 1966). Président : général Jorge Rafael Videla, désigné par la junte militaire qui renverse Isabel Peron le 24 mars 1976.

Les rapports sociaux se dégradent et la violence ne désarme pas

La dissociation des fonctions de chef de l'État et de celles de commandant en chef de l'armée de terre, partagées depuis le 31 juillet 1978 entre le général Videla et le général Viola, conduisent à une nouvelle répartition des compétences entre le président de la République, le gouvernement et la junte (déclaration du 4 août).