Au second rang : les textes à caractère lexical. Ce sont des exercices pour apprentis scribes, des listes d'animaux, des listes de noms géographiques, de noms d'objets ou de personnes. Viennent ensuite des textes politiques et juridiques : ordonnances royales, édits, lettres de fonctionnaires. On y trouve des listes de cités soumises à Elba, un traité entre Ebla et Assur, des contrats de vente et des partages.

Les textes littéraires et religieux sont des hymnes aux divinités, des incantations, des récits mythologiques ou des collections de proverbes. Il faut signaler enfin, dernière catégorie, des syllabaires destinés aux gens qui apprenaient le sumérien, la grande langue savante ; et 32 vocabulaires bilingues sumérienéblaïte, sans doute les plus anciens dictionnaires connus. L'un de ces textes (dont on a trouvé 18 copies) contient un millier de mots sumériens traduits.

Guerres

Toutes ces tablettes révèlent l'existence d'un grand nombre de petits royaumes en Syrie et aux environs, dans la seconde moitié du IIIe millénaire. De tous ces États, Ebla était nettement le plus important. Les allusions faites à des puissances connues, comme Mari et Akkad, sont, avec le contexte archéologique, un des éléments qui permettent des datations précises. Entourée d'une nébuleuse de petits royaumes vassaux, Ebla apparaît, à certains moments, comme la puissance qui dominait alors tout le Proche-Orient.

Les tablettes racontent ses démêlés avec un roi de Mari, Iblul II, qui refusait de payer tribut, et le jeune empire d'Akkad, entre 2350 et 2250 av. J.-C. Le général de l'armée éblaïte s'empare de Mari et se fait livrer 11 000 livres d'argent, 880 livres d'or. Cette action sur Mari provoque la réaction de Sargon, fondateur de l'Empire akkadien : Sargon attaque, prend Mari et oblige le roi d'Ebla à se soumettre. Mais, dès la mort de Sargon, un nouveau roi d'Ebla, Ebrum, secoue la tutelle et réannexe Mari. Il parvient même, pense-t-on, à faire des Akkadiens ses vassaux, à leur faire payer tribut. Seul, le quatrième roi d'Akkad. Naram-Sin, parviendra à l'emporter définitivement et à détruire Ebla en 2250.

Sous le règne d'Ebrum, Ebla domine donc jusqu'à la basse Mésopotamie. Sa sphère d'influence s'étend jusqu'au Sinaï, atteint Chypre à l'ouest, peut-être l'Anatolie au nord. Mais il s'agissait d'un pouvoir différent de celui des Akkadiens. C'était sans doute plus un groupement d'États relevant d'un même suzerain qu'un empire proprement dit. Ces États vassaux payaient tribut et envoyaient des soldats. Le pouvoir des rois d'Ebla semble avoir été tempéré.

La reine, toujours citée en même temps que le roi, tient une place éminente dans la hiérarchie. Le prince héritier est chargé des affaires intérieures et de l'administration, le cadet dirige les affaires étrangères. Les anciens du royaume semblent tenir un rôle politique très important ; ils ont, en particulier, leur mot à dire dans les affaires de la famille royale.

La ville d'Ebla aurait eu, d'après une tablette, 260 000 habitants, population considérable pour l'époque. La cité était divisée administrativement en deux secteurs : acropole et ville basse. L'acropole elle-même contenait quatre ensembles : le palais de la cité (dont la fonction n'est pas précisée), le palais du roi, les écuries, le palais des serviteurs ou des fonctionnaires. Quant à la ville basse, elle se divisait en quatre quartiers correspondant aux quatre portes de la cité.

Religion

Les dieux mentionnés sont au nombre impressionnant de 500 environ. Parmi eux, un certain Ya ou Yaw ; il peut être rapproché du grand dieu II ou EI, qu'il paraît remplacer à une certaine époque. On pense inévitablement au futur Yahvé des Juifs. Les tablettes d'Ebla pourraient un jour apporter bien des lumières sur l'origine d'Israël.

Il est toutefois un point sur lequel les spécialistes des civilisations et des langues sémitiques anciennes ne semblent pas devoir suivre les thèses du professeur Pettinato : la langue sémitique utilisée dans les tablettes d'Ebla ne serait pas une langue nouvelle, encore ignorée : le paléo-canaanite. Il ne s'agirait que d'une variante dialectale de l'ouest-sémitique, une des deux langues du Proche-Orient le plus ancien.

Campagne internationale pour sauver l'Acropole

L'état déplorable des monuments de l'Acropole avait incité le gouvernement grec, dès 1968, à alerter l'Unesco. Trois missions d'experts se sont succédé depuis lors, sans que les rapports déposés aient abouti à autre chose qu'à quelques mesures ponctuelles : lavage des marbres pour ralentir leur sulfatation, restauration (critiquée) du plafond de la tribune des Caryatides, fermeture du Parthénon aux visiteurs.

Destructions

Les premières expertises avaient évoqué, parmi les causes possibles de certains dégâts, une instabilité du socle rocheux de l'Acropole. Des morceaux de marbre se détachent des plafonds, non sans danger pour les visiteurs, et, au sol, des dalles s'affaissent. Il semble cependant que, sauf en quelques zones ponctuelles, la masse calcaire ne pose pas de grands problèmes de stabilité. La principale menace pour l'équilibre statique des monuments, notamment du Parthénon, vient de l'activité humaine.