Aussi a-t-on appris avec intérêt que des chercheurs de l'université Rockefeller (New York) ont réussi à cultiver en laboratoire la forme sanguine du parasite de la maladie. Il en découlera sans doute la mise au point d'un vaccin protégeant contre le mal, mais, en l'état actuel, il est impossible de prévoir la durée du délai nécessaire à sa fabrication.

Une nouvelle thérapeutique pour vaincre les calculs biliaires

Il est désormais possible d'obtenir, dans 60 % des cas traités, la dissolution de calculs siégeant dans la vésicule biliaire, grâce à un médicament pris par la bouche, l'acide chénique : telle est la conclusion, publiée en janvier 1977, de 8 équipes médicales françaises (5 dans la région parisienne, 3 en province), qui ont procédé à l'essai clinique concerté de ce nouveau produit.

Grâce à cette méthode, l'ablation chirurgicale de la vésicule biliaire malade est évitée. Mais cette thérapeutique ne peut s'appliquer qu'aux calculs uniquement constitués de cholestérol, qui représentent environ 20 % des calculs biliaires observés chez l'homme. Ce qui signifie qu'environ un cinquième seulement des quelque 3 millions de lithiasiques vivant actuellement en France est justiciable de ce traitement, dont la durée moyenne est d'environ six mois. Si l'acide chénique paraît être fort bien supporté par l'ensemble des malades (à part quelques incidents sans gravité chez certains), les spécialistes estiment qu'après l'obtention d'un heureux résultat un traitement d'entretien à faibles doses est nécessaire, afin d'éviter la formation de nouveaux calculs.

Psoriasis ; un traitement qui se révèle efficace

Le deuxième symposium international sur le psoriasis (Stanford, juillet 1976) a consacré un traitement enfin efficace, mis concurremment au point par T.B. Fitz Patrick (Harvard) et Klaus Wolff (Vienne). Cette thérapeutique originale associe la prise d'un composé médicamenteux (psoralène) à l'exposition du malade à un rayonnement d'ultraviolets A. Il réduit les lésions cutanées dans 80 % des cas, un traitement d'entretien étant nécessaire s'il y a récidive.

Aux yeux des spécialistes, cette méthode constitue une « grande nouveauté », concernant une maladie de peau qui touche de 1,5 à 2,8 % de la population mondiale. À la consultation de dermatologie de l'hôpital Saint-Louis à Paris, un consultant sur dix en est atteint. La cause de la maladie demeure inconnue malgré toutes les recherches dont elle est l'objet depuis un quart de siècle. Tous les traitements utilisés contre elles ne procuraient jusqu'à ces dernières années que des résultats partiels et, pour beaucoup, inconstants. De la corticothérapie locale aux médicaments immunosuppresseurs, en passant par certains produits anticancéreux et par des badigeonnages de goudrons, le nombre des thérapeutiques utilisées révèle l'incertitude devant la préférence à donner à l'une ou à l'autre.

L'association psoralène-irradiation semble faire l'accord des dermatologistes. Techniquement, le traitement est simple. Deux heures avant d'être exposé aux UV, le malade absorbe deux comprimés de psoralène ; il expose son corps aux rayons trois fois par semaine, puis une seule fois, la fréquence des séances étant progressivement espacée à mesure que l'amélioration est constatée. Des rechutes sont possibles, qui sont sensibles à la reprise du traitement. Celui-ci est contre-indiqué chez l'enfant et chez la femme enceinte.

La seconde génération des minipilules...

À la fin de l'année 1976 est mise à la disposition des femmes une pilule contraceptive de la seconde génération des minipilules, c'est-à-dire la plus faiblement dosée en hormones : 30 à 40 mcg d'éthinyl-œstradiol et moins de 1 mg de progestatif de synthèse par comprimé. Aux yeux des spécialistes, cette association œstroprogestative ne provoque pratiquement pas de modifications métaboliques, notamment en ce qui concerne les glucides et les lipides. Elle est efficace à 100 %.

Il paraît difficile de descendre au-dessous de ces doses. Il existe, certes, aux États-Unis un contraceptif oral ne contenant que 20 mcg d'éthinyl-œstradiol par comprimé, mais son efficacité n'est pas totale.