Mais l'attentat le plus spectaculaire est sans conteste l'attaque de l'hôtel Sémiramis, en plein centre de Damas, le 26 septembre 1976. Des Palestiniens s'emparent de 90 clients en otages et réclament la libération de leurs camarades emprisonnés. Refusant toute discussion, le gouvernement syrien ordonne aussitôt l'assaut de l'hôtel : un Palestinien est tué, trois autres sont faits prisonniers, quatre otages meurent. Le lendemain matin à l'aube, les trois Palestiniens survivants sont pendus en place publique à Damas après un jugement sommaire. D'autres pendaisons (notamment à Alep) prouveront la volonté du régime de réprimer durement toute subversion. Volonté qui s'affirme aussi par le choix d'un nouveau Premier ministre, en août 1976. Le général Khleifaoui, qui succède à Ayoubi, est réputé homme à poigne. Il tente de reprendre en main le pays, que l'afflux de 500 000 réfugiés libanais commençait à corrompre, et s'efforce de restaurer l'ordre dans l'armée.

Pari gagné

L'intervention syrienne au Liban avait été décisive pour l'avenir de ce pays. Elle est également importante dans une optique purement syrienne. En effet, l'objectif du président Assad était de stopper la guerre libanaise confessionnelle, d'éviter l'éclatement du Liban et d'empêcher la victoire d'une des factions sur l'autre, toutes ces éventualités faisant courir des risques à la Syrie voisine, qui est, elle aussi, une mosaïque de communautés religieuses, chrétiennes et musulmanes. En ce sens, on peut dire que le président Assad a gagné son pari.

Son intervention au Liban a eu deux résultats : elle lui permet de soumettre la résistance palestinienne, dont il a toujours craint les débordements. Elle a enfin réalisé dans les faits le rêve d'une Grande Syrie, puisque, désormais, le Liban est sous l'emprise de Damas, alors que l'alliance avec la Jordanie se renforce chaque jour. De plus, cette mainmise sur le Liban a été acceptée par les autres pays arabes lors de la conférence de Riyad, puis du Caire, en octobre 1976. La réconciliation avec Sadate devient officielle le 21 septembre. La France elle-même, puis les États-Unis approuvent l'« aide » ou le « rôle positif » joué par la Syrie au Liban.

Leader arabe

Consacrant ces succès, le rôle international de la Syrie ne cesse de s'affirmer. Sacré nouveau leader arabe, Assad semble désormais détenir les clefs de la guerre et de la paix au Proche-Orient. Il réclame la conférence de Genève (où les Palestiniens seraient membres d'une délégation arabe unique) et accepte même l'idée de zones démilitarisées sur le Golan. Lorsque se précise, au hasard de petites phrases du président Carter, un plan de paix américain comportant des « frontières défendables » pour Israël et une patrie (homeland) pour les Palestiniens, il devient évident que les vues syriennes et américaines doivent se rapprocher.

Pourtant, le chef d'État syrien prend d'abord la précaution de renouer avec Moscou des liens quelque peu distendus pendant la guerre du Liban. Sa visite en URSS, le 18 avril 1977, se termine sur un communiqué commun souhaitant un « règlement global » au Proche-Orient. Assuré sur ses arrières, Assad se rend à Genève le 9 mai. Il y rencontre le président Carter et traite avec lui d'égal à égal. L'entretien, marqué d'une cordialité qui inquiète Israël, semble être positif sur la plupart des points évoqués. Pourtant, la victoire du Likoud en Israël assombrit quelque peu ce climat, et Damas reprend progressivement en juin, une position plus dure.

Thaïlande

Bangkok. 41 870 000. 81. 3,2 %.
Économie. PIB (74) : 323. Production : G(73) 119 + A(74) 147. Énerg. (*74) : 300. C.E. (74) : 18 %.
Transports. (*74) : 5 484 M pass./km, 2 296 M t/km. (71) : 171 200 + 170 100.  : 183 000 tjb. (74) : 2 717 M pass./km.
Information. (73) : 33 quotidiens. (73) : *3 009 000. (71) : *241 000. (72) : 900 000 fauteuils ; fréquentation : 15 M. (74) : 281 000.
Santé. (73) : 4 662. Mté inf. (72) : 27.
Éducation. (73). Prim. : 6 385 468. Sec. et techn. : 907 111. Sup. : 72 030.
Institutions. Monarchie constitutionnelle. Nouvelle Constitution du 22 octobre 1976. Souverain : Bhumibol Adulyadej ; succède en 1946 à son père Ananda Mahidol, décédé. Premier ministre : Thanin Kraivichien ; succède au prince Seni Pramot, après le coup d'État militaire du 6 octobre 1976.

Coup d'État

Le coup d'État militaire du 6 octobre 1976 met fin à trois ans de régime démocratique et ouvre une période de tension à la fois à l'intérieur du pays et dans les rapports que Bangkok entretient avec ses voisins.