Le 15 juillet, Carter fait savoir qu'il a choisi le sénateur du Minnesota, Walter Mondale, pour colistier. Son choix est approuvé par 2 871 mandats contre 191.

Jimmy Carter est né dans une famille de fermiers, le 1er octobre 1924 à Plains, petite bourgade du sud-ouest de Géorgie. Après des études à l'école navale d'Annapolis, il passe sept années au service de la marine, puis obtient un diplôme de physique nucléaire. Tout en transformant l'exploitation de son père en une entreprise fort prospère, spécialisée dans la culture des arachides, il se lance dans la politique locale. En 1962, il accède au sénat de Géorgie. Battu en 1966 à l'élection pour le poste de gouverneur, il se représente avec succès en 1970. Dès avant la fin de son mandat en 1974, il a décidé d'être candidat à la Maison-Blanche.

Jimmy Carter appartient à l'église baptiste.

Né le 5 janvier 1928 dans un village du Minnesota, Ceylon, Walter « Fritz » Mondale a été nommé à 32 ans ministre de la Justice de son État. Élu sénateur en 1966, réélu en 1972, il est devenu rapidement l'une des personnalités les plus libérales de la Chambre haute.

Walter Mondale est de confession méthodiste.

Républicains

À Kansas City, le 16 août, c'est au tour du parti républicain de tenir sa convention. La bataille s'annonce serrée entre le président Gerald Ford et Ronald Reagan, qui se sont affrontés durement tout au long des élections primaires sans pouvoir vraiment se départager.

Bousculant les usages, l'ancien gouverneur de Californie a annoncé depuis plusieurs semaines le nom de son colistier : un libéral, Richard Schweiker. Le 18, Reagan demande à la convention d'adopter une résolution qui obligerait son adversaire à faire connaître lui aussi le nom de son coéquipier avant le vote des délégués. Cette manœuvre du candidat conservateur échouera et, le lendemain, Reagan sera battu par Ford (1 070 mandats contre 1 187).

Le 19, le président désigne le sénateur du Kansas, Robert Dole, comme postulant à la vice-présidence. Choix habile qui lui permet de rallier les partisans de Reagan.

Élections

La campagne électorale proprement dite commence le 6 septembre. À aucun moment, elle ne passionnera l'opinion. Trois débats télévisés entre Carter et Ford — les 23 septembre, 6 et 22 octobre — ne parviendront pas à tirer les Américains de leur apathie.

Le 2 novembre 1976, 60 % des électeurs inscrits se rendent aux urnes (soit 4 % de moins qu'en 1972). Jimmy Carter recueille 40 828 587 suffrages et son rival républicain 39 147 613.

745 346 voix se portent sur l'ancien sénateur libéral Eugène McCarthy (candidat indépendant), 171 912 sur Roger MacBride (parti libertaire), 170 086 sur Lester Maddox (parti indépendant américain, extrême droite).

Le vote des grands électeurs, qui a lieu le 13 décembre, donne les résultats suivants : Carter 297, Ford 240 et Reagan 1.

Selon une analyse du vote populaire, Jimmy Carter. 39e président des États-Unis, aurait obtenu le soutien de 68 % des juifs, 54 % des catholiques, 46 % des protestants ; de 82 % des Noirs et de 48 % des Blancs ; de 73 % des libéraux, de 53 % des modérés et de 30 % des conservateurs.

Le 2 novembre, les Américains ont renouvelé également une partie du Congrès : un tiers des sénateurs et l'ensemble des représentants. À la Chambre, les démocrates ont gagné deux sièges et renforcé leur majorité (292 contre 143). Au Sénat, les effectifs demeurent inchangés : 61 démocrates, 38 républicains et 1 indépendant.

Le 95e Congrès, notablement rajeuni, entre en fonctions le 3 janvier 1977. Thomas O'Neill, député de Boston, devient président (speaker) de la Chambre des représentants, en remplacement de Carl Albert. Au Sénat, Robert Byrd (Virginie-Occidentale) succède à Mike Mansfield comme chef de file (leader) de la majorité démocrate. Chez les républicains, ce titre échoit à Howard Baker (Tennessee).

L'équipe de Jimmy Carter

Le cabinet constitué en décembre 1976 par Jimmy Carter comprend onze secrétaires :

Département d'État. Cyrus Vance, ancien membre du cabinet Johnson et de la délégation américaine aux pourparlers de Paris sur le Viêt-nam en 1968-1969, succède à Henry Kissinger.