À cet égard, la décision du 5 mars a considéré que « les atteintes portées par l'extension du camp du Larzac à un certain nombre d'exploitations agricoles, au pacage des troupeaux, à la production fromagère et à la circulation routière ne sont pas excessives, eu égard à l'importance que présente cette opération pour la défense nationale ». Les armées occupent, à ce jour, 245 000 ha au total, soit 0,45 % de la superficie du territoire national, selon le ministère de la Défense.

Pour la première fois en France, une femme est promue général

Le Conseil des ministres du 21 avril 1976 a approuvé la promotion aux rang et prérogatives de général de brigade, avec appellation de médecin-général, du médecin-chef des services de classe normale Valérie André. C'est la première fois, en France, qu'une femme accède au grade d'officier général. Née le 21 avril 1922 à Strasbourg, le médecin-général Valérie André, épouse Santini, a servi en Indochine et en Algérie. Elle a effectué, comme pilote d'hélicoptère, au total cent cinquante évacuations sanitaires et quatre cent quatre-vingt-seize missions de guerre. La première unité militaire féminine a été créée en France en novembre 1940 par le général de Gaulle, pour servir à Londres dans les Forces françaises libres. En 1976, l'armée française comptait environ 10 150 femmes, dont 440 officiers, dans les trois armées, la gendarmerie et leurs services.

Le cardinal Marty dénonce le commerce des armes

La France a reçu de l'étranger pour 20 milliards de F de commandes d'armements en 1975, ce qui représente environ 16 % du commerce mondial et la troisième place derrière les États-Unis et l'Union soviétique. En 1974, les commandes étrangères s'étaient élevées à 519 500 millions de F, dont la moitié pour des matériels aéronautiques. Le 19 janvier 1976, le cardinal Marty, archevêque de Paris, dénonce le commerce des armes : « La France n'a pas d'ennemis. Mais, par nécessité économique mal comprise, elle se permet d'équilibrer sa balance des paiements en développant le commerce des armes (...). Nous ne pouvons nous résigner à gagner de l'argent en mettant entre les mains des autres des engins de mort (...). Au nom de leur vocation prophétique, les chrétiens doivent prendre la parole pour dénoncer cette situation injuste et surtout pour éveiller la conscience du plus grand nombre. » Tandis que le Premier ministre, Jacques Chirac, répliquait qu'une industrie d'armement était nécessaire pour assurer l'indépendance d'approvisionnement de la France et que « notre pays freinerait ces ventes dans la mesure du possible », Pierre Mauroy, député socialiste du Nord et Robert Fabre, président des radicaux de gauche, qualifiaient de « lucide et courageuse » l'intervention de Mgr Marty à Notre-Dame.