Ces mesures comportent les principales décisions suivantes :
– réforme du système des prestations familiales ; cette réforme mise à l'étude concerne les prestations servies sous conditions de ressources et devra aboutir à une simplification du dispositif actuel en préservant une neutralité au regard de l'activité professionnelle de la mère et une sélectivité sociale modérée ;
– création d'un revenu minimal garanti aux femmes veuves, divorcées, séparées, chargées de famille, ainsi qu'aux mères célibataires. Ce revenu leur sera garanti pendant un an (après le divorce, le veuvage, la séparation ou la naissance) ou tant que le plus jeune des enfants n'aura pas atteint l'âge de 3 ans. Il sera fixé à 900 F par mois, plus 300 F par enfant à charge (1 200 F pour une femme seule ayant un enfant à charge et 1 500 F pour une femme ayant 2 enfants) ;
– garantie d'emploi aux mères ayant une activité professionnelle, afin de faciliter l'éducation des jeunes enfants ; le gouvernement va inviter les partenaires sociaux à négocier cet accord et à le généraliser dans les conventions collectives afin que la priorité d'embauché devienne une véritable garantie d'emploi pendant une période de deux ans succédant au congé de maternité ;
– prêts aux jeunes ménages : ils pourront être désormais attribués à tous les ménages de ressources modestes, quel que soit le régime d'allocations familiales auquel ils appartiennent ;
– promotion d'une politique du logement : un effort particulier sera consenti pour construire, dans le secteur HLM locatif, un nombre doublé de logements de grande taille pour les familles qui comptent 4, 5 personnes et plus ;
– dispense du service national pour les pères de famille : un projet de loi est prévu pour les jeunes gens (non bénéficiaires d'un report d'incorporation) qui auront été pères de famille avant le jour de leur 22e anniversaire ;
– institution d'un congé d'adoption : pour faciliter l'accueil de l'enfant dans sa famille adoptive, une loi doit instituer au profit des femmes qui adoptent un enfant un congé de huit semaines, analogue à celui dont bénéficient les femmes qui viennent de mettre au monde un enfant.