Cette rétraction touche aussi les très grands, puisque le groupe britannique United Biscuits, le premier fabricant européen de biscuits, a cédé les options qu'il détenait sur 30,5 % du capital de la société Lu-Brun et associés (première biscuiterie française) au groupe belge General Biscuit. Lu-Brun a pourtant réalisé un chiffre d'affaires de 300 millions de francs en 1974, qu'il espère encore porter à 350 millions en 1975. Fin juin, les Belges se défont de leur participation. Céraliment-Biscuiterie-Biscotterie (connu par Heudebert, Prior, Reinette, etc.), dont l'Aliment-essentiel est l'actionnaire principal, rachète 50,5 % de Lu-Brun.

La faiblesse du dollar et de la livre sterling, le raffermissement du franc renforcent encore la prudence des étrangers devant ces IAA françaises qui étaient considérées comme très attrayantes il y a seulement deux ans.

Structure

Le profil du secteur français des industries agricoles et alimentaires a peu évolué au cours de l'année écoulée : 365 entreprises industrielles réalisent chacune plus de 50 millions de chiffre d'affaires et se partagent 84 % du chiffre global de l'industrie alimentaire ; 91 d'entre elles (soit moins de 2,5 %) réalisent 59 % du chiffre d'affaires global. Très loin derrière une atomisation de plus de 4 000 petites entreprises.

Ce sont les produits laitiers et les corps gras qui détiennent le premier rang. BSN-Gervais-Danone est la firme la plus puissante de la branche, suivie de Nestlé-Alimentation et ses filiales : Sodima-Yoplait, Gama, Nova, etc.

Dans les corps gras et sur le marché de la margarine, 2 des 13 firmes détiennent 75 % des ventes : Astra-Calvé et Lesieur-Excel. Sur le marché des huiles, 6 (sur une vingtaine d'entreprises) ont une position dominante : Lesieur, Astra, Interhuile, Sedipa, Soja-France et Unipol.

Le secteur coopératif a pris, on peut le noter, une part prépondérante dans l'activité de conserverie de fruits et légumes (100 000 salariés) : 20,7 % de la production végétale.