– conducteurs et passagers des vélomoteurs (50 à 125 cm3) sont astreints en toutes circonstances au port du casque.

Présignalisation

Déjà, quelques semaines auparavant, une nouvelle réglementation, appliquée dès le 1er octobre 1974, imposait à tout véhicule immobilisé sur la chaussée une présignalisation :
– soit à l'aide d'un triangle spécial placé à 30 mètres du véhicule ;
– soit par un signal de détresse : quatre feux clignotants fonctionnant simultanément.

Nouveau permis moto

Enfin, la réforme du permis moto entre progressivement en vigueur dans tous les départements après avoir été testée dans quatre régions. Si l'examen concernant le code n'a pas subi de modifications, l'épreuve pratique se décompose désormais en trois parties :
– des questions orales sur les vérifications à effectuer avant la mise en route : pneumatiques, freins, tension de la chaîne ;
– une épreuve de maniabilité et de précision, sous forme d'un slalom effectué entre des cônes et à travers un certain nombre d'obstacles ;
– la conduite sur route, où le candidat reste en contact par liaison radio avec l'examinateur installé dans une voiture suiveuse.

Les voitures championnes

Produite à 379 683 exemplaires, la Renault 12 a été l'automobile française la plus fabriquée en 1974. Elle devance deux autres (petites) Renault, la Renault 5 (345 499) et la Renault 4 (259 555).

Viennent ensuite la Simca 1100 (259 807), la 504 Peugeot (239 345), la Renault 6 (173 817), les Citroën GS (170 613), 2CV (163 143) et Dyane (140 764), les Peugeot 104 (137 982) et 304 (96 161), la Simca 1000 (95 604) et la Peugeot 204 (94 464).

Ces statistiques illustrent bien l'accentuation, en France, de la tendance vers des voitures plus petites et moins puissantes, la traction avant conservant toute sa séduction (83 % des modèles). Le portrait-robot de la voiture française type, établi par l'Argus de l'automobile, est ainsi dressé : sa cylindrée est de 1 142 cm3 ; sa puissance, de 58 ch SAE (contre 61 en 1972), avec 7 CV fiscaux ; sa longueur, de 4 m, et son poids de 862 kg (23 de moins). Son prix au kilo a battu tous les records, passant de 14,63 F en 1972 à 15,60 F en 1973 et à 18,51 F en 1974, soit une hausse annuelle de 18,7 %.

Résultat : les voitures de moins de 8 000 F (60 % de la production française en 1966 et 21,4 % en 1970) n'existent plus, et celles de 8 000 à 10 000 F sont presque inexistantes (1 % en 1974 contre 21,9 % en 1972). Le plus fort pourcentage (40 %) se trouve entre 14 000 F et 17 000 F, le prix moyen de la voiture française s'établissent aux alentours de 15 960 F. Minoritaire les années précédentes, la tranche des plus de 20 000 F se taille désormais une part non négligeable : 13 % de la production totale. Chère voiture en vérité !

Le nouvel automobiliste

Un sondage effectué par la SOFRES (à la demande de Fiat), en janvier 1975, auprès d'un échantillon national de 1 000 automobilistes, permet de dresser le portrait du conducteur français.

C'est un portrait qui fait apparaître les nouvelles tendances dues à la crise de l'énergie. De nouveaux rapports tendent à s'établir entre l'hommauto et son véhicule. « De plus en plus, on constate, écrit Pierre Weil, directeur général de la SOFRES, que, pour les automobilistes, leur voiture n'est plus un objet de prestige, le moyen de se donner une certaine contenance dans la société et, pour les plus jeunes, de faire des conquêtes féminines, mais que la voiture devient avant tout un objet utilitaire. On s'en aperçoit dans les critères d'achat. On s'en aperçoit dans la façon de l'utiliser et on s'en aperçoit également dans la façon dont, en guise de conclusion, les automobilistes définissent le concept d'automobile. »

Raisons d'achat

La SOFRES a comparé les raisons d'achat dans le passé et dans l'avenir. Cette comparaison permet d'établir les raisons qui progressent et celles qui régressent dans l'esprit des automobilistes.

Ce qui revêt davantage d'importance :
la consommation d'essence (17 % des personnes interrogées la placent comme une raison principale d'achat « dans le passé » et 21 % « dans l'avenir ») ; le prix a l'achat (19 % et 29 %) ; la sécurité (7 % et 15 %).