Europe

Albanie

Tirana. 2 350 000. 82. 2,9 %.
Économie. Production : G (69) 168 + I (69) 195. Énerg. (*72) : 667.
Information. (72) : 2 quotidiens ; tirage global : 115 000. (72) : *170 000. (72) : *3 000. (69) : 23 700 fauteuils ; fréquentation : 8,4 M.
Santé. (67) : 1 157. Mté inf. (65) : 86,8.
Éducation. (69). Prim. : 465 875. Sec. et techn. : 51 438. Sup. : 23 180.
Institutions. République populaire, proclamée le 11 janvier 1946. Constitution de 1950, amendée en 1955, 1960 et 1963. Président du présidium : major général Hadji Lleshi, élu en 1953. Président du Conseil : colonel général Mehmet Chehou. Premier secrétaire du Parti : général Enver Hodja.

Opposition

En l'espace de dix mois, de décembre 1973 à octobre 1974, l'opposition albanaise double son score électoral. Le 23 décembre 1973, les élections aux conseils et tribunaux populaires donnent le résultat suivant : pour la liste présentée par le Front national, 1 206 314 voix et une voix contre (à Tirana). Lors des élections pour le renouvellement de l'assemblée populaire, le 6 octobre 1974, on dénombre, selon les résultats officiels, 2 voix contre. À noter que les statistiques officielles de Tirana ne mentionnent pas les abstentions. Le système électoral albanais ne prévoit pas, comme c'est le cas dans quelques rares pays socialistes d'Europe de l'Est, plus de candidats que de postes à pourvoir. On vote sur une liste unique, présentée par le Front national, sans avoir le recours (comme en Pologne notamment) de rayer certains candidats.

Allemagne de l'Est

Berlin. 16 980 000. 157. – 0,1 %.
Économie. Production : G (72) 157 + I (72) 171. Énerg. (*72) : 5 995.
Transports. (*72) : 19 932 M pass./km, 50 725 M t/km. (*72) : 1 400 400 + 476 000.  : 1 219 000 tjb.
Information. (72) : 40 quotidiens ; tirage global : 7 236 000. (72) : 6 050 000. (72) : 4 820 000. (72) : 355 000 fauteuils ; fréquentation : 81,5 M. (72) : 2 232 000.
Santé. (72) : 28 590. Mté inf. (72) : 17,7.
Éducation. (70). Prim. : 2 534 077. Sec. et techn. : 639 522. Sup. : 138 666.
Institutions. République démocratique allemande, proclamée le 7 octobre 1949. Constitution de 1968, amendée le 27 septembre 1974. Président du Conseil d'État : Willi Stoph ; succède, le 3 octobre 1973, à Walter Ulbricht, décédé. Premier ministre : Horst Sindermann. Premier secrétaire du Parti : Erich Honecker.

Nationalité

Bloquées par la découverte, en avril 1974, de l'espion est-allemand Günther Guillaume dans l'entourage du chancelier Brandt, puis relancées en août par un échange de lettres entre le chancelier Schmidt et Erich Honecker, premier secrétaire du SED (parti communiste), les négociations entre les deux États allemands ont connu, comme les années précédentes, des hauts et des bas.

La querelle de la nationalité s'est développée en deux temps. Le 27 septembre 1974, la RDA adopte une nouvelle Constitution qui entre en vigueur le 7 octobre pour le 25e anniversaire de l'État est-allemand. Des amendements à la Constitution de 1968 suppriment toute allusion à la réunification de la « nation allemande ». Ils soulignent le caractère « définitif et irréversible » de l'alliance avec l'Union soviétique. Le texte rompt ainsi avec la première Constitution de 1949, qui déclarait que l'Allemagne devait devenir « une république démocratique indivisible ».

Cette initiative est évidemment mal accueillie à l'Ouest, mais le débat rebondit avec la signature, fin janvier 1975, d'un accord consulaire entre l'Autriche et la RDA. Alors que le gouvernement de Bonn réaffirme qu'il est habilité à prendre en charge tous les Allemands, les autorités de RDA lancent une grande campagne pour convaincre les Allemands de l'Est qu'ils sont citoyens de la « nation socialiste de RDA ». Il est probable que la base n'a pas aussi bien réagi que les dirigeants l'espéraient. Aussi opèrent-ils une subtile distinction entre nationalité et nation.

C'est ainsi que les citoyens de la RDA sont de « nationalité allemande », mais qu'ils appartiennent à la « nation socialiste de RDA » qui s'oppose à la « nation capitaliste de RFA ».

Polémique

Des incidents se produisent sur les autoroutes d'accès à Berlin-Ouest le 26 juillet ; les gardes frontières est-allemands renforcent les contrôles et fouillent les voitures, contrairement aux dispositions de l'accord des Quatre sur Berlin. Il s'agit là d'une réponse des autorités est-allemandes à l'installation à Berlin-Ouest de l'Office fédéral de l'environnement. Elles considèrent en effet qu'en cherchant à développer ses liens avec Berlin-Ouest le gouvernement de Bonn viole l'accord des Quatre.