Cyclades est entré en fonctionnement en 1971 pour quatre ordinateurs : l'un situé à l'Institut de recherches en informatique et automatique (IRIA), et trois autres localisés à Louveciennes, Rocquencourt et Grenoble. Parvenu à son plein développement, il reliera vraisemblablement en France 25 à 30 ordinateurs, et pourra prendre un caractère européen par connexion avec un réseau semblable qui pourrait intéresser d'autres pays de l'Europe occidentale.

Les montres à quartz : une minute d'écart par an

Timidement apparues sur le marché horloger, les montres à quartz s'y sont taillé en quelques mois une place considérable. Héritières des anciennes horloges à quartz en usage dans les observatoires, elles utilisent comme celles-ci les propriétés piézo-électriques du cristal de roche : en vibrant, une lame de quartz engendre un courant électrique dont la fréquence dépend des dimensions de la lame et qui peut contrôler l'affichage de l'heure. Alors que la période d'oscillation d'un balancier d'horloge ou d'un spiral de montre ordinaire est de l'ordre de la seconde, les lames de quartz vibrent plusieurs dizaines de milliers de fois par seconde ; or, les petites variations aléatoires d'un résonateur, dues notamment aux changements de température, sont d'autant mieux compensées dans la moyenne que la fréquence est plus élevée. D'autre part, l'absence de frottements mécaniques dans le cristal protège l'isochronisme des oscillations. Dans certains modèles courants de montres à quartz, la dérive ne dépasse pas une minute par an. Une micropile alimente les trois principaux systèmes électroniques de la montre : l'oscillateur d'entretien des vibrations, le diviseur de fréquence (il faut passer de la fréquence du cristal à la fréquence d'une montre, c'est-à-dire une période/seconde), enfin l'alimentation du micromoteur. Celui-ci commande soit les aiguilles d'un cadran classique, soit une fenêtre d'affichage électronique. Les premières horloges à quartz pesaient plusieurs kilos : grâce à la miniaturisation des composants électroniques, un boîtier de montre à quartz arrive à contenir quelque trois cents transistors. L'encombrement et le poids n'ont pas été les seules difficultés à résoudre. Il a fallu aussi limiter la consommation d'énergie pour ne pas devoir changer trop souvent les micropiles. Les modèles avec cadran classique à aiguilles consomment 6 à 8 microwatts, ce qui assure aux micropiles actuelles une durée de vie supérieure à un an. D'autres modèles tendent à économiser l'énergie en supprimant toute pièce mécanique, les chiffres étant visualisés électroniquement dans des cristaux liquides par changement d'orientation des molécules. Un fabricant propose une montre où les aiguilles sont simulées par des rayons de cristaux liquides rendus visibles tour à tour. Entre les divers systèmes de montres à quartz, la concurrence demeure vive, l'avantage paraissant promis au tout électronique, en raison de son extrême précision et surtout de la baisse continue du prix des composants électroniques miniaturisés.

La photocopie en couleurs

Les premiers appareils de photocopie en couleurs produits en série ont été présentés au SICOB en septembre 1973. Ils délivrent en trente secondes, à sec, une reproduction en couleurs (sur papier ordinaire ou même sur tout autre support tel que bois ou textile) de tout document, même transparent. Par rapport à la reprographie en noir et blanc, le nouveau procédé est autre chose qu'un perfectionnement (comme l'a été la photographie en couleurs pour la photographie ordinaire). Ses applications les plus intéressantes ne seront pas toujours les mêmes. Ce procédé permet en effet de reproduire les couleurs de l'original, de varier les intensités des couleurs primaires pour obtenir des nuances différentes, ou de superposer les images de plusieurs originaux. L'industrie textile, par exemple, peut ainsi modifier ses modèles en y ajoutant des motifs ou en faisant varier les couleurs à l'infini. Le premier appareil présenté porte le nom significatif de color computer.

Aéronautique

Une aile nouvelle pour le mur du son

Les aérodynamiciens s'efforcent, depuis une quinzaine d'années, de dessiner une aile capable de voler normalement – c'est-à-dire sans traînée excessive – au voisinage de la vitesse du son (mach 1).