Les Chinois ont testé un dispositif intra-utérin qui émet, très lentement, de la progestérone pendant une année : les résultats obtenus par ce stérilet hormonal n'ont pas encore été publiés.

Et la pilule pour homme ? Rien de définitif pour le moment. Tous les essais réalisés dans le monde sont insuffisants : les hormones utilisées n'ont, semble-t-il, abouti qu'à des résultats transitoires dans l'arrêt de la spermatogenèse, et leur emploi présente, pour les patients qui se sont soumis à un essai, bien des inconvénients et des accidents secondaires graves ou douloureux. Les produits les plus efficaces en la matière sont aussi les plus cytotoxiques. Les espoirs qu'avaient suscités certains d'entre eux ne se sont pas vérifiés.

Stérilisation

En 1972, plus d'un million d'Américains ont subi volontairement la vasectomie. Contrairement à un préjugé tenace, elle ne rend pas l'homme impuissant. Elle n'a aucune influence sur la sexualité et ne provoque que rarement des incidents secondaires. Des enquêtes chez les couples où le mari a été vasectomisé montrent que 90 % d'entre eux s'en sont déclarés satisfaits.

Une opération différente peut n'assurer qu'une stérilisation provisoire : le médecin coréen H-T. Lee a pu, grâce à une seconde intervention, rendre leur pouvoir fécondant à des hommes qui avaient été stérilisés. Les statistiques sont néanmoins divergentes ; selon certaines, la fécondité est retrouvée dans 8 cas sur 10, selon d'autres, dans 2 cas sur 10. Il semble que, dans 35 % des cas, des vasectomisés réopérés aient pu être pères à nouveau.

Sur le million d'Américains vasectomisés en 1972, cent mille (soit 1 sur 10) ont confié, avant leur opération, des échantillons de leurs spermatozoïdes à une banque de sperme, afin d'en réserver l'utilisation, en cas de divorce ou de veuvage, à leur nouvelle compagne...

Retour en force des maladies vénériennes

« Avec beaucoup d'inconscience, on a cru que l'avènement des antibiotiques succédant aux sulfamides marquerait la disparition des maladies vénériennes. Mais les événements se sont chargés de nous détromper », telle est la constatation du dermato-vénérologue français B. Duperrat, au début de 1974.

Les chiffres accusent, en France, chaque année, 4 500 cas déclarés de syphilis et 16 000 cas de gonococcies. En réalité, selon les spécialistes, ces chiffres seraient à multiplier par deux ou par trois.

Le phénomène est mondial. En Europe, le nombre des cas de gonococcies a doublé en trois ans ; aux États-Unis, la blennorragie a pris une forme épidémique avec un million de cas déclarés par an. « Les autorités sanitaires américaines n'ont plus le contrôle de la maladie », déclare le Dr J.-D. Milar. Les chancres mous et les chancres syphilitiques progressent d'une façon impressionnante. Un assistant social de New York, qui menait une enquête à partir d'un seul cas de chancre syphilitique chez un mineur de dix-sept ans, a pu dépister 816 cas de syphilis récente chez des jeunes de moins de trente ans.

La fantaisie, le nombre et la variété des rapports sexuels, voire même la liberté sexuelle absolue qui règne dans certains milieux, ne suffisent pas à expliquer cette flambée de maladies vénériennes dans le monde.

Avec les gonococcies, l'apparition de germes résistant aux antibiotiques utilisés constitue une difficulté supplémentaire pour le traitement.

Pénicilline

Fort heureusement, l'efficacité de la pénicilline sur le tréponème de la syphilis ne se dément pas après trente ans d'emploi intensif. Par contre, il semble que beaucoup de traitements sont incomplètement suivis par les malades et que la réduction du nombre des piqûres de pénicilline constitue une dangereuse facilité à laquelle certains médecins se résignent. Enfin, une certaine indifférence, jointe à l'ignorance, fait que des infections demeurent trop longtemps ignorées des personnes atteintes de ce mal. Verra-t-on quelque jour un vaccin protégeant de la syphilis ou de la gonococcie ? Ce n'est pas improbable, mais, en attendant, les vénérologues recommandent plus que jamais une hygiène rigoureuse.

L'avortement : un bilan sans passion

L'expérience acquise dans les pays où l'avortement légal est devenu pratique courante permet d'établir un bilan provisoire des méthodes, des risques, des résultats et des conséquences de l'acte abortif lui-même.