Le 2 avril 1974, le Parti libéral, ayant à sa tête le Premier ministre Gérald Regan, remporte une victoire décisive et facile lors des élections générales en Nouvelle-Écosse. Il obtient 31 des 46 sièges de l'Assemblée législative, les conservateurs 12 et les néo-démocrates 3, un de plus qu'en 1970. Lors de la dissolution de la Chambre, les libéraux détenaient 25 sièges et les conservateurs 18. Tout le cabinet du Premier ministre Regan est réélu, à l'exception du ministre de la Santé, battu par un candidat du Parti conservateur.

Le 30 avril, après une campagne électorale tranquille, le Parti libéral du Premier ministre Alex Cambell se maintient au pouvoir à l'île du Prince-Édouard en faisant élire, lors des élections législatives, 26 députés, soit un de moins qu'en 1970, sur une possibilité de 36 sièges. Les conservateurs s'imposent dans 6 circonscriptions, dont une aux dépens des libéraux. Quant au NPD, absent de la scène politique depuis quatre ans, il obtient 6 % du suffrage, pourcentage trop faible pour permettre l'élection d'un de ses candidats.

USA

Washington. 208 840 000. 22. 1,1 %.
Économie. PNB (71) 5 051. Production (71) : G 135 + A *116 + I 139. Énerg. (*71) : 11 244. C.E. (71) : 4 %.
Transports. (*71) : 14 325 M pass./km, 1 079 492 M t/km. (*71) : 92 254 500 + 18 977 100.  : 15 024 000 tjb. (*71) : 39 449 M pass./km.
Information. (71) : 1 749 quotidiens ; tirage global : 62 231 000. (71) : *336 000 000. (71) : *93 000 000. (71) : 10 000 000 de fauteuils ; fréquentation : *920,6 M. (71) : 125 142 000.
Santé. (69) : 314 366. Mté inf. (71) : 19.
Éducation. (69). Prim. : 31 955 000. Sec. et techn. : *19 674 000. Sup. : 7 916 991.
Institutions. État fédéral. République présidentielle. Constitution de 1787. Président et chef de l'exécutif : Richard Milhous Nixon, réélu pour la seconde fois le 7 novembre 1972.

L'affaire Nixon et l'énergie, les deux pôles du malaise

Une crise de confiance et une crise constitutionnelle sans précédent dans l'histoire des États-Unis, toutes deux dues à la lancinante affaire du Watergate, une crise de l'énergie aussi, pèsent sur l'économie du pays et ajoutent au désenchantement général.

Scandales

Quand le mois de juillet 1973 commence, il y a déjà de longues semaines que le scandale du Watergate se trouve placé au premier plan de l'actualité. De jour en jour, ses effets, loin de s'estomper, vont modifier profondément les données de la vie politique américaine et créer un état de tension permanent dans le pays.

Bien sûr, dans la longue chronologie de cette affaire touffue, il y a des temps forts : la révélation, en juillet, de l'existence des micros de la Maison-Blanche ; le limogeage du procureur Cox, puis la démission de Richardson en octobre, suivie de peu de la mise en état d'alerte des forces américaines (décision liée à la situation au Proche-Orient, mais que les ennemis de Nixon qualifient de manœuvre de diversion) ; l'histoire des impôts impayés du président, en avril ; la publication des transcriptions des conversations de la Maison-Blanche, qui apporte de nouvelles armes aux accusateurs du chef de l'État.

Ces péripéties, qui éclatent comme autant de coups de tonnerre, sont chaque fois le point de départ ou l'aboutissement de batailles juridiques compliquées entre, d'une part, la présidence et, d'autre part, le parlement et les magistrats chargés de faire la lumière sur les irrégularités qui ont été commises.

Au milieu de l'été, Richard Nixon peut encore espérer redresser la situation. Mais il se montre dans l'incapacité de fournir des preuves formelles de son innocence à ses concitoyens, de plus en plus assaillis par le doute. Certes, la presse qui le harcèle sans complaisance et ses adversaires qui se multiplient ne peuvent faire, eux, la démonstration de sa culpabilité.

Discrédit

Mais les décisions souvent contradictoires et incohérentes de la Maison-Blanche, les retards que celle-ci apporte à livrer certains documents expurgés, certaines bandes magnétiques partiellement effacées tendent à accréditer l'idée que le président ne dit pas la vérité. Les conséquences en sont désastreuses.