Il en allait de même de la campagne officielle sur les ondes de la radiotélévision, peu suivie et remarquablement creuse. Seuls quelques leaders, dans leurs fiefs, étaient écoutés et devaient d'ailleurs, dans un sens ou dans l'autre, être largement suivis. Le voyage officiel du président de la République en Lorraine, survenant à moins de dix jours du scrutin, ne rencontrait ni l'enthousiasme escompté par le chef de l'État ni l'hostilité prédite par certains.

Dans ces conditions, l'ampleur des abstentions que les sondages laissaient de plus en plus clairement prévoir au fil des jours, la médiocrité relative du « oui », qui toutefois l'emportait largement sur un « non » plus ample qu'on ne l'avait initialement prévu, n'étaient guère faites pour surprendre.