Journal de l'année Édition 1972 1972Éd. 1972

Hauteur : 1. Schmidt (RDA) 1,90 m (m.p.m.) ; 2. Gildemeister (RDA) 1,84 m ; 3. Blagoeva (Bulg.) 1,84 m.

Longueur : 1. Roesen (RFA) 6,58 m ; 2. Antenen (Suisse) 6,42 m ; 3. Nygrynova (Tch.) 6,39 m.

Poids : 1. Tchichova (URSS) 19,41 m ; 2. Ivanova (URSS) 18,54 m ; 3. Adam (RDA) 18,30 m.

4 × 1 tour : 1. Allemagne de l'Ouest 1′ 24″ 01 (Schittenhelm - Tackenberg - Kroninger - Wilden) ; 2. France 1′ 27″ 06 (Beugnet - Marlet - Meire - Pani) ; 3. Autriche 1′ 29″ 05 (Kepplinger - Sykora - Mahr - Holzschuster).

4 × 2 tours : 1. Allemagne de l'Ouest 3′ 10″ 4 (Wilden - Weinstein - Frese - Boedding) ; 2. URSS 3′ 11″ 2 (Christiakova - Aksenova - Zavialova - Kolesnikova) ; 3. France 3′ 11″ 3 (Thomas - Martin - Duclos - Besson).

Automobile

Matra s'impose aux 24-Heures du Mans

En limitant à trois litres la cylindrée des voitures participant au Championnat international des marques, on espérait que la lutte serait plus ouverte et que l'on n'assisterait pas à une domination aussi nette que celle des Porsche 917 en 1971. Il n'en fut rien. Seule la marque changeait et à Porsche succédait Ferrari. Les Alfa Romeo TT 3 et les Lola T 280 de Bonnier relevèrent le gant, la Mirage Ford n'entrant en lice que plus tard. Pas une épreuve, parmi les huit premières, n'échappe à Ferrari, qui s'offre même le luxe de réaliser un doublé aux 1 000 km de Buenos Aires, aux 6-Heures de Daytona, aux 1 000 km de Brands Hatch, aux 1 000 km de Spa et aux 1 000 km du Nurburgring. À la Targa Florio, avec une seule voiture, Ferrari réussit encore à l'emporter.

On attendait donc avec impatience la confrontation au sommet qui allait opposer les voitures italiennes aux Matra-Simca à l'occasion des 24-Heures du Mans. Quelques jours seulement avant l'épreuve, Ferrari déclarait forfait, affirmant que ses voitures, préparées pour des courses de six heures ou 1 000 km, ne convenaient pas à une épreuve d'endurance comme Le Mans. Et comme Mirage à son tour déclarait forfait, on retrouva au Mans, face aux Matra, les adversaires traditionnels de Ferrari : Alfa Romeo et Lola. La première misait sur la robustesse, la seconde sur sa plus grande vitesse. Mais on pouvait logiquement penser que les Alfa seraient battues en vitesse par les Matra et que les Lola ne tiendraient pas la distance. Matra-Simca — prenant exemple sur Ferrari — réussit un beau doublé dans la course mancelle grâce à Pescarolo-Hill et Cevert-Ganley. Il s'en fallut de peu qu'une autre Matra prenne la troisième place, celle de Jabouille-Hobbs, éliminée dans la dernière heure. Mais Matra avait connu tout de même quelques émotions puisque, dès le deuxième tour, la voiture de Beltoise-Amon devait s'arrêter, le moteur ayant lâché.

Toujours au tableau d'honneur des 24-Heures, signalons la victoire à l'indice de l'équipage Jean-Claude Andruet - Claude Ballot-Lena (Ferrari GTB) et l'excellente deuxième place de Birrell-Bourgoignie (Ford-Capri), qui terminent premiers de la catégorie Tourisme.

Les 24-Heures furent endeuillées par l'accident qui devait coûter la vie à Jo Bonnier, au volant d'une des Lola T 280.

6-Heures de Watkins Glen (24-VII-1971) : 1. Peterson - de Adamich (Alfa Romeo TT 3) [moy. 181,655 km/h] ; 2. Siffert-Van Lennep (Porsche 917), à 2 tours ; 3. Bell-Attwood (Porsche 917), à 20 tours.
1 000 km de Buenos Aires (9-I-1972) : 1. Peterson-Schenken (Ferrari 312 PB) [moy. 173,886 km/h] ; 2. Regazzoni-Redman (Ferrari 312 PB), à 2′ 4″ 75 ; 3. Facetti - de Adamich (Alfa Romeo TT 3), à 6 tours.
6-Heures de Daytona (6-II-1972) : 1. Andretti-Ickx (Ferrari 312 PB) [moy. 199,520 km/h] ; 2. Peterson-Schenken (Ferrari 312 PB), à 2 tours ; 3. Elford-Marko (Alfa Romeo TT 3), à 4 tours.
12-Heures de Sebring (25-III-1972) : 1. Andretti-Ickx (Ferrari 312 PB) [moy. 179,454 km/h] ; 2. Peterson-Schenken (Ferrari 312 PB), à 2 tours ; 3. Vaccarella-Hezemans-Galli (Alfa Romeo TT 3), à 26 tours.
1 000 km de Brands Hatch (16-IV-1972) : 1. Ickx-Andretti (Ferrari 312 PB) [moy. 169,170 km/h] ; 2. Peterson-Schenken (Ferrari 312 PB), à 1 tour ; 3. Revson-Stommelen (Alfa Romeo TT 3), à 2 tours.
1 000 km de Monza (25-IV-1972) : 1. Ickx-Regazzoni (Ferrari 312 PB) [moy. 170,496 km/h] ; 2. Jost-Schuller (Porsche 908-03), à 4 tours ; 3. Peterson-Schenken (Ferrari 312 PB), à 9 tours.
1 000 km de Spa (7-V-1972) : 1. Redman-Merzario (Ferrari 312 PB) [moy. 233,439 km/h] ; 2. Ickx-Regazzoni (Ferrari 312 PB), à 1 tour ; 3. Hine-Bridges (Chevron B 21), à 5 tours.
Targa Florio (21-V-1972) : 1. Merzario-Munari (Ferrari 312 PB) [moy. 128,537 km/h] ; 2. Galli-Marko (Alfa Romeo TT 3), à 16″ 9 ; 3. de Adamich-Hezemans (Alfa Romeo TT 3), à 19′.
1 000 km du Nurburgring (28-V-1972) : 1. Peterson-Schenken (Ferrari 312 PB) [moy. 166,633 km/h] ; 2. Merzario-Redman (Ferrari 312 PB), à 4′ 29″ ; 3. de Adamich-Marko (Alfa Romeo TT 3), à 1 tour.
24-Heures du Mans (10-11-VI-1972) : 1. Pescarolo-Hill (Matra-Simca) [moy. 195,472 km/h] ; 2. Cevert-Ganley (Matra-Simca) ; 3. Jost-Weber-Casoni (Porsche 908-03).

Un championnat du monde très indécis

Jackie Stewart ayant été sacré pour la seconde fois champion du monde des conducteurs en 1971 après une saison exceptionnellement brillante (six victoires en grands prix sur 11 courses disputées), le début du Championnat 1972 semble reparti pour être une répétition de l'année précédente : Stewart, au volant de sa Tyrrell Ford, l'emporte dans la première épreuve disputée à Buenos Aires fin janvier.